Education : Gabriel Attal a recensé 55 "courriers de réprobation" envoyés par le rectorat de Versailles qui "semblent poser question"

Le rectorat de Versailles a envoyé sur l'année scolaire 2022-2023 120 courriers "dits de réprobation" à des familles, dont 55 "semblent poser question", a annoncé le ministre de l'Education, Gabriel Attal, lundi 25 septembre. "Evidemment, des travaux vont se poursuivre pour identifier ce qui a mené à l'envoi de ces courriers, et s'il était justifié de les envoyer ou pas", a-t-il expliqué lors d'un point-presse à l'issue d'une rencontre avec le recteur.

"On parle d'un courrier, appelé courrier de réprobation, qui est adressé à des personnes lorsqu'il y a des menaces, parfois des menaces sur l'intégrité physique d'agents de l'Education nationale", a expliqué Gabriel Attal à propos des lettres au ton menaçant envoyées par le rectorat. Dans ce cas, "évidemment que l'institution a vocation à se tenir aux côtés de ses agents et à le faire savoir", a-t-il justifié.

Un incident "pas acceptable"

Cette rencontre avec le recteur faisait suite à la révélation d'un courrier au ton menaçant, envoyé en mai par le rectorat aux parents de Nicolas, un adolescent qui s'est par la suite suicidé à Poissy (Yvelines) après avoir été victime de harcèlement scolaire. Ce courrier avait été qualifié de "honte" par Gabriel Attal. Le ministre de l'Education a annoncé le lancement d'un audit sur la gestion des cas de harcèlement lors de la dernière année scolaire, et ce dans chaque académie.

Les services de l'académie de Versailles et son ancienne rectrice, Charline Avenel, partie en juillet, sont depuis sous le feu des critiques. D'autant qu'un autre courrier du rectorat de Versailles, adressé en mai à des parents qui se plaignaient d'attouchements sexuels sur leur fille, a également été révélé dans la presse et condamné par Gabriel Attal.

"Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu une erreur, une faute, c'est que ce courrier était adressé à des familles qui n'auraient pas dû [le] recevoir."

Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale

lors d'un point-presse

Gabriel Attal a répété que cet incident n'était "pas acceptable". Un plan interministériel sur le harcèlement scolaire doit être dévoilé mercredi par la Première ministre Elisabeth Borne.