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Suicide de Nicolas : l'ex-rectrice de Versailles, Charline Avenel, "déterminée à faire valoir ses droits", affirme son avocat

Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal "souhaite" l'examen d'"une procédure disciplinaire" contre elle. L'ancienne rectrice parle de "mise en cause totalement injustifiée" et demande que le rapport de l'inspection académique "soit rendu public".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'ancienne rectrice de Versailles, Charline Avenel, 28 juin 2023. (LP/LEA JAFFREDO / MAXPPP)

Alors que le ministre de l'Éducation Gabriel Attal "souhaite" l'examen d'"une procédure disciplinaire" à l'encontre de l'ancienne rectrice de Versailles après le suicide, en septembre à Poissy, d'un adolescent, Nicolas, qui se disait victime de harcèlement scolaire, Charline Avenel, "est déterminée à faire valoir ses droits et à faire confirmer, dans le cadre de cette procédure disciplinaire annoncée par voie de presse, qu’elle n’a commis aucun manquement comme l’auraient reconnu les inspecteurs de l’Éducation nationale dans leur rapport", a indiqué mardi 7 novembre dans un communiqué, Maître Sébastien Schapira, son avocat.

Charline Avenel "a appris avec stupéfaction que le ministre de l’Éducation entendait engager des poursuites disciplinaires à son encontre, alors même que le rapport d’inspection ne retiendrait aucune faute ni manquement la concernant", détaille l'avocat de l'ex-rectrice de Versailles. "Elle entend rappeler que si elle a toujours assumé ses responsabilités, ayant à ce titre demandé dès le premier jour à être entendue par les services de l’inspection, elle ne peut accepter cette mise en cause totalement injustifiée", selon son avocat. "Face à des sujets aussi graves que le harcèlement scolaire et la protection des personnels, il est impératif, pour éviter tout amalgame et dans un souci de transparence, que ce rapport soit rendu public dans les plus brefs délais", exige maître Sébastien Schapira.

Dès la mi-octobre 2022, les parents de Nicolas avaient compris que leur fils se faisait harceler et avaient alerté l'équipe pédagogique. Une lettre du rectorat datée du 4 mai qualifiait leurs propos d'"inacceptables" et mentionnait l'article 226-10 du Code pénal qui sanctionne les dénonciations calomnieuses, rappelant qu'elles sont punies de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. "Ce courrier est une honte", avait réagit Gabriel Attal qui a annoncé mi-septembre un audit auprès des rectorats sur les cas de harcèlement scolaire signalés.

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