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Immolation par le feu d'un étudiant : l'université Lyon 2 de nouveau fermée en raison de blocages

Les étudiants protestent, à l'appel de plusieurs syndicats, contre des conditions de vie précaires. Tôt dans la matinée, les accès au campus de Bron ont été bloqués, ce qui "ne permet pas d'accueillir étudiants et personnels".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des jeunes manifestent contre la précarité étudiante devant un Crous de Lyon, le 12 novembre 2019, après l'immolation par le feu d'un étudiant de Lyon 2, le 8 novembre 2019.  (NICOLAS LIPONNE / NURPHOTO / AFP)

La mobilisation étudiante contre la précarité se poursuit. L'université Lyon 2, où étudiait le jeune homme qui s'est immolé par le feu vendredi, est de nouveau fermée mercredi 13 novembre en raison des blocages "en cours sur le campus Porte des Alpes" menés par des étudiants protestant contre des conditions de vie précaires. "Les conditions ne permettent pas d'accueillir étudiants et personnels", explique l'université sur Twitter.

Ce blocage des accès du campus a été mené tôt dans la matinée, à l'appel de plusieurs syndicats. Il intervient au lendemain d'une journée de mobilisation en hommage à l'étudiant lyonnais qui s'est immolé en laissant un message interpellant les pouvoirs publics sur la précarité. Brûlé à 90%, le jeune homme était toujours entre la vie et la mort mardi à l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, selon des sources syndicales.

"La réponse, c'est le silence"

"Ce qui justifie cette opération de blocage, c'est le refus de l'équipe de la présidence de l'université, du rectorat et du gouvernement d'entamer un dialogue avec les étudiants", a expliqué à l'AFP Bastien Pereira Besteiro, enseignant à Lyon 2 et militant de SUD-Education. "A chaque demande de dialogue, la réponse c'est le silence. La ministre [de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal] se contente de communiquer sur de petits troubles et pas sur les problèmes des étudiants, c'est simplement indécent."

Mardi soir, la ministre Frédérique Vidal a condamné "fermement" "les violences et les dégradations qui ont eu lieu en marge des rassemblements" tenus dans la journée dans une quarantaine de villes. A Paris, des étudiants ont arraché la grille d'entrée de son ministère, tandis que des rassemblements ont aussi perturbé les cours sur des campus de Lyon et Lille. A la faculté de droit de Lille, une conférence de François Hollande a notamment dû être annulée.

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