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Réforme de l'université : "Je ne sais pas s'il y une convergence des luttes, mais il y a une convergence des souffrances"

Fréderic Dufaux, maître de conférences à l’université Paris-Nanterre, a expliqué, jeudi sur franceinfo, qu'avec la journée de mobilisation interprofessionnelle, "la contestation par rapport à Parcoursup trouve maintenant davantage à se faire entendre".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des manifestants à Paris, le 19 avril 2018. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Première tentative de "convergence des luttes", jeudi 19 avril, avec la mobilisation interprofessionnelle à l’appel de la CGT et Solidaires. Fonctionnaires, étudiants, cheminots... 130 cortèges ont battu le pavé. À Paris, ils étaient 15 300 manifestants, selon le comptage effectué par la société Occurrence mandatée par le collectif des rédactions nationales et régionales françaises. Parmi eux se trouvait Fréderic Dufaux. Ce maître de conférences à l’université Paris-Nanterre a expliqué, jeudi sur franceinfo, ne pas savoir "s’il y a une convergence des luttes, mais ce que je note dans les universités c’est une convergence des souffrances".

franceinfo : Pourquoi êtes-vous aujourd’hui dans la rue ?

Fréderic Dufaux : Je ne sais pas s’il y a une convergence des luttes, mais ce que je note dans les universités c’est une convergence des souffrances. Les personnels sont de plus en plus surchargés alors qu’ils ont de moins en moins de moyens. Il y a des personnes en burn out, qui sont épuisées. Le dispositif Parcoursup est un élément absurde qui se rajoute à cette masse écrasante de travail. Il y a clairement un manque de moyens humains.

Est-ce une forme d’aubaine de voir les contestations monter ? Cela offre-t-il une tribune pour dénoncer un manque de moyens ?

Ce n’est pas une aubaine. Chez nous à Nanterre, il y a eu un moment symbolique, c’est l’intervention des CRS, il y a huit jours. On a été choqués de voir nos jeunes étudiants pris dans cette souricière pendant deux heures, c’est inacceptable. La contestation par rapport à Parcoursup trouve maintenant davantage à se faire entendre. On a aujourd’hui l’occasion de parler de ce qui nous préoccupe.

Êtes-vous surpris par l’absence de négociation avec le gouvernement ?

Cela fait des mois qu’on demande un dialogue autour de ce dispositif injuste de tri social qu’est Parcoursup. On ne l’a pas eu et en plus on a des pressions pour accepter ce dispositif. Je trouve ça dommage qu’on ait cette fin de non-recevoir. Je trouve inquiétant qu’il n’y ait pas de dialogue.

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