"Qui est le pilote dans l'avion Éducation nationale ?", s'interroge le Snes-FSU après la marche arrière de l'exécutif sur la "réduction" des heures supplémentaires

"On s'est demandé comment d'un trait de plume, le ministère de l'Éducation nationale et Bercy peuvent rayer ces dispositifs-là", a réagi jeudi sur France Culture Sophie Vénétitay, secrétaire générale du premier syndicat des collèges et lycées.
Article rédigé par franceinfo
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Une enseignante au côté de la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, le 11 avril 2024 à Poitiers (Vienne). (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS)

"Qui est le pilote dans l'avion Éducation nationale ?", questionne jeudi 2 mai sur France Culture Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, après la décision du gouvernement de revenir sur la "réduction" des heures supplémentaires initialement prévue jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Avec cette volte-face de l'exécutif face à la polémique sur la diminution, voire dans certains cas la suppression de cette enveloppe budgétaire, "on a l'impression que la ministre de l'Éducation nationale a peut-être repris un peu la main sur ce sujet-là face à Bercy", estime Sophie Vénétitay. "Il va falloir que ça continue et surtout préserver l'Éducation nationale de toutes les coupes budgétaires", souligne-t-elle. 

Une mesure qui illustre "une forme de déconnexion"

En début de semaine, l'Éducation nationale avait demandé aux recteurs de supprimer un tiers des heures relatives à des missions particulières. Une mesure qui devait permettre des économies budgétaires dans l'Éducation nationale et aboutir à l'arrêt des dispositifs comme "devoirs faits" ou de soutien scolaire. "C'étaient des dispositifs qui profitent tous les jours aux élèves qui allaient être supprimés", affirme la secrétaire générale du Snes-FSU.

"On s'est demandé comment d'un trait de plume, le ministère de l'Éducation nationale et Bercy peuvent rayer ces dispositifs-là", poursuit Sophie Vénétitay, évoquant un "sentiment de mépris" ressenti par les personnels de l'Éducation. Une mesure qui, selon elle, "illustre une forme de déconnexion avec le terrain, puisque cette décision a été prise sans se dire que ça pouvait mettre le feu à l'Éducation nationale".

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