"Qui est le pilote dans l'avion Éducation nationale ?", s'interroge le Snes-FSU après la marche arrière de l'exécutif sur la "réduction" des heures supplémentaires
"Qui est le pilote dans l'avion Éducation nationale ?", questionne jeudi 2 mai sur France Culture Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, après la décision du gouvernement de revenir sur la "réduction" des heures supplémentaires initialement prévue jusqu'à la fin de l'année scolaire.
Avec cette volte-face de l'exécutif face à la polémique sur la diminution, voire dans certains cas la suppression de cette enveloppe budgétaire, "on a l'impression que la ministre de l'Éducation nationale a peut-être repris un peu la main sur ce sujet-là face à Bercy", estime Sophie Vénétitay. "Il va falloir que ça continue et surtout préserver l'Éducation nationale de toutes les coupes budgétaires", souligne-t-elle.
Une mesure qui illustre "une forme de déconnexion"
En début de semaine, l'Éducation nationale avait demandé aux recteurs de supprimer un tiers des heures relatives à des missions particulières. Une mesure qui devait permettre des économies budgétaires dans l'Éducation nationale et aboutir à l'arrêt des dispositifs comme "devoirs faits" ou de soutien scolaire. "C'étaient des dispositifs qui profitent tous les jours aux élèves qui allaient être supprimés", affirme la secrétaire générale du Snes-FSU.
"On s'est demandé comment d'un trait de plume, le ministère de l'Éducation nationale et Bercy peuvent rayer ces dispositifs-là", poursuit Sophie Vénétitay, évoquant un "sentiment de mépris" ressenti par les personnels de l'Éducation. Une mesure qui, selon elle, "illustre une forme de déconnexion avec le terrain, puisque cette décision a été prise sans se dire que ça pouvait mettre le feu à l'Éducation nationale".
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