Sésame pour le lycée, moins de poids pour le contrôle continu... Quelles sont les modalités du nouveau brevet annoncé par Gabriel Attal ?

Si un collégien n'obtient pas son brevet, il devra passer par une "prépa-lycée", a annoncé le ministre de l'Éducation nationale.
Article rédigé par Noémie Bonnin - édité par Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Gabriel Attal lors de sa conférence de presse, le 5 décembre 2023, dans le CDI d'un collège parisien. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Des annonces tous azimuts. Mardi 5 décembre, Gabriel Attal a présenté ses mesures pour "élever le niveau" des élèves, dans la foulée de la publication de l'enquête Pisa, qui compare les systèmes éducatifs dans le monde entier, et dont les résultats ne sont pas bons, en particulier pour la France.

Parmi les annonces, la facilitation du redoublement, la répartition des collégiens par groupes de niveau en maths et français, et la modification des modalités du brevet des collèges. Le principal changement, c'est que ce diplôme va devenir le sésame pour passer au lycée, qu'il soit général, technologique ou professionnel.

"Le brevet doit redevenir la clé de voûte du collège, retrouver un sens qu'il a aujourd'hui perdu."

Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale

en conférence de presse

Dès l'édition 2025, en cas d'échec, l'élève sera redirigé vers une classe intermédiaire baptisée "prépa-lycée", qui ne sera ni un redoublement de la 3e, ni une seconde normale. Cette classe sera en fait un niveau avec des cours dédiés, délivrés au lycée, sans que l'on ait plus de détails pour le moment.

Moins de contrôle continu

Les épreuves finales du brevet compteront aussi un peu plus qu'aujourd'hui sur la note globale : pour 60% au lieu de 50% actuellement, au détriment du contrôle continu, qui va donc perdre de l'importance.

Enfin, le ministre veut également supprimer les "correctifs académiques". Cette pratique permet d'augmenter artificiellement les notes dans une académie pour qu'elle soit dans l'échelle nationale. Cette mesure pourrait faire baisser les prochains résultats nationaux, mais Gabriel Attal l'assume. En revanche, la phase d'harmonisation entre correcteurs pour s'entendre sur leurs pratiques va perdurer.

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