Tenue unique à l'école : "Je n'ai pas l'imbécilité de penser que ça va régler tous les problèmes", lance Robert Ménard

"Dans une cour de récréation, vous voyez tout de suite qui est riche et qui ne l’est pas, qui a de l'argent, qui n'en a pas. On le verra un peu moins", défend Robert Ménard, même s'il convient que l'uniforme ne va pas "tout gommer".
Article rédigé par franceinfo
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Robert Ménard était l'invité du 8.30 franceinfo du 19 février 2024. (FRANCEINFO)

"Je n'ai pas l'imbécilité de penser" que la tenue unique à l'école "va régler tous les problèmes", a lancé Robert Ménard, maire de Béziers (Hérault), lundi 19 février sur franceinfo. "On va faire une expérimentation, on verra si c'est utile ou pas (…) Quel risque il y a ? Aucun", a-t-il estimé. Plusieurs centaines d’écoliers de Béziers ont reçu jeudi les tenues qu’ils porteront au retour des vacances d’hiver.

"Ça me semble une approche de bon sens", a défendu Robert Ménard. "Dans une cour de récréation, vous voyez tout de suite qui est riche et qui ne l’est pas, qui a de l'argent, qui n'en a pas. On le verra un peu moins", même s'il convient que l'uniforme ne va pas "tout gommer".

Le maire de Béziers affirme que lors de la mise en place des uniformes, "tout le monde était content", parents comme enfants. Il se réjouit notamment des nouvelles références populaires associées par les enfants à l'uniforme : "Dans la tête des gosses aujourd'hui, le costume c'est Harry Potter ou les mangas. C'est bien !" Quant aux parents, "c'est 200 euros de vêtements" économisés, rappelle-t-il, puisqu'ils ne payent pas les uniformes. Il ajoute également que cela permet "d'éviter les engueulades pour savoir comment les enfants s'habillent le matin".

Robert Ménard ne veut pas faire "de procès d'intention" à Nicole Belloubet, la nouvelle ministre de l'Education nationale, mais il estime qu'elle vient "appliquer une politique qui est le contraire de ce qu'elle a dit" par le passé, faisant référence notamment aux propos tenus en en 2016 par Nicole Belloubet, qui avait ironisé sur les "fariboles sur la restauration de l’autorité ou le port de la blouse". Pour le maire de Béziers, il y a donc "deux solutions : elle a complètement changé, et elle a le droit de changer. Deux, elle est contrainte. C'est le prix à payer pour qu'elle soit ministre. Je ne suis pas sûr que ce soit l'idéal."

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