Entre 70 % et 80 % des cabinets médicaux sont en grève, selon les syndicats
La plupart des cabinets médicaux de ville ont "baissé le rideau" mercredi 24 décembre, annonce la Confédération des syndicats médicaux français.
Entre 70 % et 80 % des cabinets médicaux de ville ont "baissé le rideau" mercredi 24 décembre, annonce la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), sur son site. "Face à l'ampleur du mouvement, les préfets ont dû s'atteler à de vastes procédures de réquisition sur l'ensemble du territoire", affirme le CSMF. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'au 31 décembre. "Ce mouvement va se poursuivre et encore s'amplifier entre Noël et le Nouvel An", prévient le CSMF.
> Grève des médecins : comment faire si je suis malade durant les fêtes ?
"Nous, les médecins, ne sommes pas des excités, ce n'est pas dans nos habitudes de batailler comme ça. C'est que vraiment, la coupe est pleine, on n'en peut plus", assure Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF, qui regroupe généralistes et spécialistes.
Contre la "bureaucratisation de la médecine libérale"
Difficile de mesurer le taux de mobilisation
Mardi 23 décembre, la CSMF dénonçait "les préférences affichées du gouvernement". Marisol Touraine est en effet parvenue à un accord avec les urgentistes, qui ont levé un préavis de grève illimité au bout de 24 heures et obtenu des avancées sur leur temps de travail. Le même jour, les généralistes étaient appelés à garder porte close par leurs principaux syndicats, MG France se félicitant d'un taux de mobilisation de 80%. Difficile à mesurer, leur mouvement n'a pas encore eu d'effet notable sur les services d'urgences, où la vigilance est renforcée.
A la fermeture des cabinets pourrait s'ajouter le transfert vers l'hôpital public d'interventions non urgentes des cliniques, où exercent de nombreux libéraux, avait récemment prévenu le président de la Fédération de l'hospitalisation privée. Mais les agences régionales de santé peuvent réquisitionner les médecins grévistes pour assurer la continuité des soins promise par la ministre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.