Hérault : ce que l'on sait du féminicide qui a eu lieu devant le tribunal de Montpellier

Un homme a tué son ex-épouse dans la cour du tribunal, mardi, avant de se suicider. Une prise en charge des membres du personnel a été mise en place.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers près du tribunal de Montpellier (Hérault), le 20 février 2024. (PASCAL GUYOT / AFP)

Les faits ont eu lieu en plein cœur de Montpellier, mardi 20 février. Une femme de 66 ans a été tuée par son ex-mari, sur le parvis du tribunal de la ville. L'homme, âgé de 72 ans, s'est ensuite suicidé. La scène s'est déroulée devant de nombreux témoins. Franceinfo revient sur ce que l'on sait de ce féminicide, de l'auteur des faits et de sa victime. 

L'homme a tiré sur son ex-femme, avant de se suicider 

L'ancien couple était divorcé depuis sept ans. Ils "avaient rendez-vous devant le juge des affaires familiales aux fins de liquidation de leurs intérêts patrimoniaux, à la suite de leur divorce prononcé en 2016", a expliqué, mardi, Fabrice Bélargent, procureur de la République de Montpellier, lors d'un point-presse. Le rendez-vous avait été donné à 14 heures. 

Sur le parvis du tribunal, l'homme de 72 ans a tiré "à deux reprises" devant le sas où sont effectués les contrôles de sécurité. D'une première balle, il a "mortellement blessé" à la tête son ex-épouse, "avant de retourner l'arme contre lui", a expliqué le magistrat.

De nombreux témoins ont vu la scène 

Les membres du personnel du tribunal ont été "nombreux à avoir vu la scène", a rapporté le procureur de la République de Montpellier. Les personnes présentes aux abords du palais et dans les salles d'audience ont été "confinées avant d'être évacuées", et l'accès au tribunal, un bâtiment proche du centre-ville, a été bloqué.

"La communauté judiciaire est sous le choc", a insisté Fabrice Bélargent. Une prise en charge du personnel a été mise en place, avec le lancement d'une cellule médico-psychologique. "Dès demain, la direction des services judiciaires mettra en place le dispositif interne de soutien psychologique du ministère de la Justice", a-t-il ajouté. Sur le parvis du palais, des draps blancs ont été tendus derrière une grande grille blanche, pour faire écran aux corps du meurtrier et de sa victime, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

L'homme n'était pas connu des services de police 

L'identité de l'auteur du féminicide n'a pas été dévoilée. Selon le procureur, il n'était pas connu des services de police ou de justice. "Les intéressés n'étaient pas convoqués devant le tribunal dans le cadre d'une procédure de violence intrafamiliale", a-t-il ajouté. "Il n'y avait pas de procédure en cours pour violence et pas d'ordonnance de protection." L'enquête a été confiée au service interdépartemental de police judiciaire de l'Hérault.

Le garde des Sceaux se dit "horrifié" 

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a déclaré sur X qu'il était "horrifié" par ce féminicide. "Mes pensées vont à la victime et à ses proches. Tout mon soutien au personnel du tribunal", a-t-il ajouté. 

Toujours sur X, le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, a évoqué un "acte atroce" et assuré son "soutien aux personnels de justice durement éprouvés". "Ce féminicide dans notre ville est un rappel brutal de la réalité de la violence contre les femmes qui persiste dans notre société", a réagi à son tour Flora Labourier, conseillère municipale d'opposition et avocate au barreau de Montpellier. 

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