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Maine-et-Loire : le militaire suspecté d'être l'auteur du féminicide près de Saumur mis en examen et incarcéré

Le suspect avait été interpellé à quelques centaines de mètres de la scène de crime, dans la petite ville de Bellevigne-les-Châteaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des forces de l'ordre à Bellevigne-les-Châteaux (Maine-et-Loire), le 1er janvier 2022, après la découverte d'une femme assassinée à coups de couteau dans un immeuble. (MAXPPP)

Le militaire de 22 ans suspecté d'avoir tué près de Saumur à coups de couteau sa compagne, elle aussi militaire, a été mis en examen et placé en détention provisoire, a indiqué le parquet d'Angers à France télévisions, lundi. L'homme "a reconnu les faits et a été mis en examen pour meurtre commis par conjoint ainsi que pour les violences à l'encontre de son frère et placé en détention provisoire", a précisé France télévisions le procureur de la République d'Angers, Éric Bouillard.

Le corps de la victime, âgée de 27 ans, a été retrouvé samedi, tôt dans la matinée, à Bellevigne-les-Châteaux (Maine-et-Loire), près de Saumur, sur le palier d'un petit immeuble.

Militaires au 2e régiment de Dragons de Fontevraud, la jeune femme et son compagnon habitaient chez le frère de ce dernier depuis plusieurs jours. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, le suspect est devenu agressif et violent avec son frère ainsi qu'avec la victime. Pendant que son frère quittait le domicile et prévenait les gendarmes, le suspect a donné plusieurs coups de couteau à sa compagne sur le palier de l'appartement. Il a été interpellé à quelques centaines de mètres de la scène de crime.

Le suspect déjà sous le coup de trois procédures

Sans casier judiciaire jusqu'à présent, le jeune homme est sous le coup de trois procédures judiciaires distinctes pour des violences contre sa compagne et contre son frère, intervenues au cours de l'année 2021. Il doit comparaître en correctionnelle à Lorient, au Mans et à Saumur en janvier, mars et juin 2022 dans le cadre de ces affaires.

Ces violences lui ont valu un placement sous contrôle judiciaire lui interdisant d'entrer en contact avec la victime, ce qu'il n'a pas été respecté. La victime aurait fait savoir aux gendarmes ainsi qu'à ses proches qu'elle ne désirait pas cette interdiction, et les intéressés avaient de fait repris une vie de couple, ajoute une source judiciaire à France télévisions.

Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, 102 hommes ont tué leur conjointe ou ex-conjointe en 2020 en France. Ils étaient 146 en 2019. Le collectif féministe contre les violences sexistes et sexuelles #NousToutes dénombre 113 féminicides en 2021.

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