Accusé de viol et d'agression sexuelle par plusieurs actrices, Jacques Doillon dénonce des "mensonges"
Jacques Doillon répond. Mis en cause par plusieurs actrices dont Judith Godrèche, le réalisateur de 79 ans a dénoncé vendredi 9 février des "mensonges" et dit se tenir à la disposition de la justice, dans une déclaration transmise à l'AFP.
"Que Judith Godrèche, et d'autres femmes à travers elle, aient à cœur de dénoncer un système, une époque, une société, est courageux, louable et nécessaire. Mais la justesse de la cause n'autorise pas les dénonciations arbitraires, les fausses accusations et les mensonges", écrit-il.
Jeudi, sur France Inter, Judith Godrèche avait notamment dénoncé son attitude lors du tournage "d'une scène de sexe entre lui et moi" pour le film La Fille de 15 ans, affirmant le réalisateur lui avait imposé "45 prises". Jacques Doillon rétorque que "cette scène est dans le scenario original. (...) Judith Godrèche a évidemment lu et relu le scenario puisqu'elle a même prétendu l'avoir écrit."
Il ne répond pas, en revanche, au sujet des autres faits évoqués par Judith Godrèche sur France Inter, qui se sont déroulés "dans la maison de Jane [Birkin, compagne à l'époque du cinéaste], dans le bureau de Jacques Doillon", expliquait-elle. Si elle n'a pas détaillé leur nature, elle a porté plainte pour "viol sur mineur" à l'encontre du réalisateur, comme contre Benoît Jacquot, et une enquête a été ouverte.
"J'apporterai à la justice des éléments factuels"
"Je regarde avec attention ce bouleversement, pour ne pas dire cette révolution, initié et porté par les femmes dont la parole se libère depuis plusieurs années désormais. (...) Cependant, je n'ai jamais commis les actes qui me sont reprochés et j'apporterai à la justice, puisqu'elle est désormais saisie, tous les éléments factuels dont je dispose pour démontrer mon innocence", assure Jacques Doillon.
Il conteste également être un proche de Benoît Jacquot, lui aussi visé par des accusations de violences sexuelles de Judith Godrèche. Dénonçant des enquêtes journalistiques "non contradictoires", Jacques Doillon a aussi été mis en cause par les actrices Isild Le Besco et Anna Mouglalis dans un article du Monde : la première assure avoir été évincée d'un tournage après avoir "refusé de coucher avec lui" et la seconde dit avoir été "embrassée de force" avant de le repousser.
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