Affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou : les deux rugbymen français inculpés pour viol aggravé en Argentine et maintenus en détention
Les joueurs de l'équipe de France de rugby, Hugo Auradou et Oscar Jegou, accusés de viol par une femme, ont été inculpés, vendredi 12 juillet, pour viol aggravé, après une "audience de mise en accusation" devant le parquet de Mendoza. Les rugbymen de 20 et 21 ans sont arrivés jeudi soir dans cette ville située dans le nord-ouest de l'Argentine. Placés en détention provisoire à leur arrivée, après un trajet de plus de 1 000 km depuis Buenos Aires où ils ont été arrêtés lundi, les deux joueurs ont emprunté des tunnels souterrains pour se rendre dans la salle d'audience où les médias n'ont pas accès. Les deux joueurs "resteront en détention" pendant l'étude de la demande de placement en résidence surveillée déposée par la défense, a précisé le parquet de Mendoza.
Selon la procureure générale de Mendoza, Daniela Chaler, "la déposition [de la plaignante] était assez longue, complète, détaillée et correspondait, pour l'heure, aux conclusions médico-légales". La victime a été hospitalisée jeudi, selon son avocate. Elle souffre "d'une décompensation générale du corps suite à tout ce qui s'est passé et est hospitalisée", rapporte Natacha Romano.
Les deux joueurs répètent leur innocence
L'avocat des joueurs, Cuneo Libarona, a demandé, de son côté, une assignation à résidence, faisant valoir qu'"il n'y a pas de danger de fuite". Le deuxième ligne de Pau, Hugo Auradou, 20 ans, et le troisième ligne de La Rochelle, Oscar Jegou, 21 ans, reconnaissent avoir eu "une relation sexuelle" mais ont "fermement nié toute forme de violence" dans la nuit de samedi à dimanche au Diplomatic Hotel de Mendoza où logeaient joueurs et staff français, après la victoire (28-13) du XV de France face aux Argentins.
Les deux joueurs "sont calmes parce qu'ils se savent innocents dans cette affaire, mais ils sont bien sûr inquiets de la situation", a réaffirmé auprès de la presse un autre avocat des joueurs, qui a précisé qu'"ils n'ont pas témoigné" devant la procureure. "Ils feront [plus tard] leur déclaration, qui est cohérente et bien sûr très différente de ce que la victime a dit", a ajouté German Hnatow.
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