Les obligations de quitter le territoire français "ont augmenté significativement ces derniers jours", annonce le ministre de l'Intérieur

Alors que l'exécution des OQTF (obligations de quitter le territoire français) stagne à 7,5% en France ces dernières années, le nouveau locataire de la place Beauvau avait donné des consignes de fermeté aux préfets pour éloigner les clandestins de France. Bruno Retailleau se félicite mardi 26 novembre sur franceinfo que leur nombre a "augmenté significativement ces derniers jours".

"Nous aurons des résultats prochainement. Je pense qu'ils seront favorables. On a des premiers résultats qui montrent que les éloignements ont augmenté significativement ces derniers jours", annonce le ministre de l'Intérieur. "Ces dernières semaines, nous avons reconduit par des vols groupés des Albanais, des Géorgiens, avec Frontex", détaille Bruno Retailleau. C'est d'ailleurs, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes qui a payé "les vols de retour". Les statistiques précises "sont bien orientées", indique-t-il. Le ministre de l'Intérieur est convaincu qu'avec une "politique de fermeté, vis-à-vis notamment de l'immigration illégale", le gouvernement obtiendra "des résultats".

Brigitte Klinkert, députée Ensemble pour la République du Haut-Rhin, auteure d’un rapport parlementaire portant sur la mission "Immigration, asile et intégration" du projet de loi de finances 2025 a expliqué mardi matin sur franceinfo que "l'obtention des laissez-passer consulaires" (LPC) délivrés par le pays d’origine de la personne expulsée était "un obstacle majeur à l'exécution des Obligations de quitter le territoire français (OQTF)" en France, notamment avec les pays du Maghreb.

"Avec l'Algérie, la relation diplomatique est compliquée, notamment en raison de la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Mais elle a été compliquée de tout temps", a expliqué le ministre de l'Intérieur. "Pour l'instant, les derniers chiffres n'ont pas montré d'inflexion", précise Bruno Retailleau.