Loi immigration : "S'il y a des situations qui sont mal prises en compte, on va les évaluer et on les corrigera", promet Elisabeth Borne

La loi sur l'immigration a été adoptée par le Parlement mardi soir. Le texte, durci par la droite, provoque la colère des élus de gauche et de certains membres de la majorité présidentielle. Sur France Inter ce mercredi matin, Elisabeth Borne assure que des évolutions sont possibles.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La Première ministre Elisabeth Borne sur France Inter, le 20 décembre 2023. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"S'il y a des situations qui sont mal prises en compte, on va les évaluer et on les corrigera", assure ce mercredi sur France Inter la Première ministre Elisabeth Borne après l'adoption par le Parlement du projet de loi immigration. Elle affirme que le gouvernement "a supprimé ce qui ne correspondait pas à nos valeurs et nous avons atténué, et peut-être qu'on pourra y revenir, les mesures, par exemple sur les aides personnalisées au logement".

La cheffe de l'exécutif dénonce l'absence "de débat à l'Assemblée nationale à cause de la Nupes et du Rassemblement national", faisant référence à la motion de rejet votée le 11 décembre. Lors des tractations avec la droite, le gouvernement "a sorti des mesures dont [il] ne voulait pas", soutient Elisabeth Borne, évoquant par exemple, "la fin de l'hébergement d'urgence pour les personnes qui n'ont pas le droit de se maintenir sur notre sol". "On les héberge jusqu'à ce qu'elles soient éloignées", ajoute-t-elle. La Première ministre explique également que "la remise en cause de l'AME" a été sortie du texte. 

La caution de retour aux étudiants étrangers : une mesure qui fait débat

La Première ministre revient par ailleurs sur les critiques émises par plusieurs présidentes et présidents d'universités. Dans un communiqué commun, ils ont fait part mardi de leur "vive inquiétude" et réaffirmé "leur opposition ferme" à des mesures qu'ils jugent "indignes de notre pays", comme l'instauration d'une caution de retour aux étudiants étrangers. Sur cette mesure, Elisabeth Borne estime que ces présidents d'universités "n'ont sans doute pas eu le temps de lire ce texte". Elle soutient que le texte prévoit notamment la possibilité pour le ministère de l'Enseignement supérieur "de dispenser de cette caution des étudiants en fonction de leurs ressources et de leurs parcours méritant scolaire ou universitaire". La Première ministre reconnaît que "ce n'est pas forcément" le "meilleur système" et qu'il faut "peut-être" y réfléchir. "Peut-être qu'on pourra en redébattre", avance Elisabeth Borne, expliquant que le montant notamment de cette caution "est renvoyé à un texte complémentaire".

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