Une nouvelle loi immigration "ne me semble pas totalement prioritaire", affirme Gabriel Attal

L'ancien Premier ministre était l'invité de France Inter, lundi, au lendemain de l'annonce du gouvernement d'une "nouvelle loi" sur l'immigration, dont l'examen pourrait démarrer "début 2025" au Parlement.
Article rédigé par franceinfo
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Le président du groupe Ensemble à l’Assemblée nationale et ancien Premier ministre Gabriel Attal, le 14 octobre 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Faire une loi pour une loi, sans nous expliquer ce qu'il y aurait dedans, ne me semble pas totalement prioritaire", affirme, lundi 14 octobre sur France Inter, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal. Le chef de file des députés macronistes estime que "Faire une loi pour une loi" sur l'immigration, annoncée par le gouvernement pour début 2025, "ça n'a pas de sens", a-t-il insisté.

Dimanche, le gouvernement a annoncé une "nouvelle loi" sur l'immigration, dont l'examen pourrait démarrer "début 2025" au Parlement, un an seulement après le précédent texte sur le sujet qui avait fracturé la majorité à l'Assemblée nationale.

"Il y aura besoin d'une nouvelle loi", notamment pour permettre "la prolongation de la durée de détention dans des centres de rétention administrative" des étrangers clandestins jugés dangereux, a annoncé dimanche sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Il s'agirait d'un 33e texte sur l'immigration depuis 1980. Une des pistes envisagées est de faire passer la durée maximale de rétention de 90 à 210 jours, ce qui n'est possible pour le moment qu'en matière d'infractions terroristes.

"Il faut peut-être nous expliquer ce qu'il y aurait dedans"

Sur France Inter, l'ancien Premier ministre rappelle qu'une loi immigration a déjà été "adoptée il y a moins d'un an". "Certaines de ses mesures ne sont pas en vigueur, parce que les décrets ne sont pas encore sortis", ajoute-t-il. Le député EPR des Hauts-de-Seine ne semble pas convaincu, pour l'instant, de son utilité et juge plutôt "prioritaire d'agir" pour que l'État "puisse véritablement maîtriser qui rentre et qui sort" de son territoire. "Faire une loi pour une loi, ça n'a pas de sens", insiste-t-il. Il considère que "ce qui compte, c'est moins de savoir si on fait ou pas une loi, mais de savoir ce qu'on veut mettre dedans".

Gabriel Attal reconnaît partager avec le gouvernement "l'objectif" de "mieux maîtriser notre politique migratoire", et se dit "prêt à avoir un débat, une discussion sur des mesures". Mais il estime qu'avant "de dire qu'il faut une nouvelle loi, il faut peut-être nous expliquer ce qu'il y aurait dedans". Or le député macroniste des Hauts-de-Seine constate que, pour l'heure, "on ne nous dit pas ce qu'il y aurait dans cette loi".

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