Refus d'inhumer un bébé rom : une enquête préliminaire ouverte pour discrimination
La commune de Champlan (Essonne) est accusée d'avoir refusé d'accueillir le nourrisson dans son cimetière, ce que conteste son maire.
Face à la polémique, le Défenseur des droits, "bouleversé", s'était déjà saisi du dossier. Le parquet d'Evry annonce à présent l'ouverture d'une enquête préliminaire pour discrimination, lundi 5 janvier, après le refus d'inhumer un bébé rom sur la commune de Champlan (Essonne).
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L'enquête aura "pour objet de recueillir les déclarations des personnes ayant eu à connaître de cette situation et de déterminer les conditions dans lesquelles ce refus aurait été opposé à la famille", précise le procureur de la République dans un communiqué. Le maire divers droite de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, nie s'être opposé à l'inhumation du nourrisson, mort au lendemain de Noël, et évoque "une erreur de compréhension dans la chaîne de décision".
L'enfant finalement inhumé dans une commune voisine
Deux jours après le début de la polémique, qui a suscité l'indignation de nombreux élus et associations, la fillette, prénommée Maria Francesca, a finalement été inhumée lundi dans le cimetière de la commune voisine de Wissous. Une centaine de personnes étaient présentes lors de la cérémonie religieuse organisée à Massy avant l'enterrement.
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