Avortement : des disparités dans le monde
Légalisé en France depuis le 15 janvier 1975, ailleurs dans le monde, l’avortement est encore pratiqué de manière inégale. Le point avec le journaliste de France Télévisions, Quentin Berichel.
Il aura fallu le manifeste de 343 femmes suivi de nombreux autres appels et débats pour que l’avortement soit finalement légalisé en France en janvier 1975. Depuis, le nombre d’interruptions volontaires de grossesses (IVG) reste relativement stable. "En France, une femme sur trois avorte au cours de sa vie, soit un peu plus de 220 000 IVG chaque année. Ce chiffre est globalement stable depuis vingt ans, mais on note tout de même une augmentation en 2019, avec un pic établi à 232 000 IVG", précise Quentin Berichel, journaliste de France Télévisions, sur le plateau de franceinfo, lundi 5 avril.
L’avortement interdit dans une quinzaine de pays
Au-delà des frontières françaises, la tendance est à la globalisation de l’avortement. En décembre 2020, l’Argentine a ainsi légalisé l’IVG pour toutes les femmes. Trois ans auparavant, au Chili, l’avortement a également été autorisé, mais seulement en cas de risques pour la vie de la mère ou de viol. D’autres pays font toutefois machine arrière. "C’est le cas en Pologne, où en octobre 2020, une loi a été votée pour interdire quasi systématiquement l’IVG, sauf en cas de malformation grave du fœtus, ce qui avait provoqué un tollé et de nombreuses manifestations. Actuellement, l’avortement reste interdit dans une quinzaine de pays", rappelle Quentin Berichel.
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