Des milliers de personnes manifestent à Paris contre l'euthanasie et l'avortement
Quelques milliers de personnes ont manifesté, dimanche 22 janvier à Paris, contre la possible légalisation d'une "aide active à mourir" et l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution. Derrière une banderole de tête proclamant qu'il faut "accompagner la mort, pas la programmer", les participants à cette 17e "Marche pour la vie" ont rallié dans l'après-midi les Invalides au départ de Montparnasse. Les organisateurs ont annoncé la présence de 20 000 personnes dans le cortège, contre 6 300 selon la préfecture de police de paris, à France Bleu Paris.
La manifestation nationale est organisée chaque année autour de l'anniversaire de la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), promulguée le 17 janvier 1975. Elle est organisée par des militants s'inscrivant dans les rangs catholiques conservateurs.
"Cinq personnes ayant mené une action ont été interpellées", annonce la préfecture de police. Sur Twitter, des Femen affirment avoir été "embarquées". Sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, au moins cinq militantes féministes tentent effectivement de mener une action avant d'être interpellées. On les entend scander le slogan "marche pour la vie de qui ?", avec des slogans inscrits sur leurs poitrines tels que "344e salope" ou "l'IVG c'est sacré".
Débat sur la fin de vie
Cette année, les organisateurs ont mis en avant le thème de la fin de vie, objet d'un débat en vue d'une possible évolution du cadre légal, plus encore que celui de l'avortement. "Nous nous opposons à l'euthanasie et au suicide assisté", a déclaré avant la manifestation le président de la Marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert.
Dans le cortège coloré de quelques drapeaux à fleurs de lys ou frappés du Sacré-Cœur avaient pris place de nombreux jeunes, d'autres plus âgés, parfois en famille. Les organisateurs ont profité de la marche pour exprimer leur opposition à l'inscription de l'IVG dans la Constitution, votée par les députés en novembre, mais qui devra obtenir l'aval du Sénat pour être effective.
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