: Vidéo Il y a quarante ans, Simone Veil défendait l'IVG : "Ça n'était pas un hémicycle, c'était une arène"
Le 26 novembre 1974, Simone Veil montait à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre la légalisation de l'avortement, malgré la violence des attaques proférées contre elle.
C'est grâce à elle que le droit à l'avortement a été autorisé en France. Grande dame de la vie politique française, Simone Veil est morte à l'âge de 89 ans, vendredi 30 juin. En 1974, c'est elle que le président Valéry Giscard d’Estaing nomme au gouvernement en tant que ministre de la Santé pour défendre une loi extrêmement contestée à l’époque : celle autorisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
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Dans cet extrait de l'émission de Laurent Delahousse "Un jour, une histoire", "Simone Veil, l'instinct d'une vie", réalisé par Sarah Briand et Alexis Guillot, et diffusé en 2014, Simone Veil monte à la tribune, le 26 novembre 1974. Devant l'Assemblée nationale, qui ne compte alors que neuf femmes pour 490 députés, la nouvelle ministre se lance dans le combat, avec force et détermination, pour faire passer son texte.
Trois jours et deux nuits de débats violents
"Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit de les écouter. C'est toujours un drame", assure-t-elle, tout en soulignant que "l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue".
Durant trois jours et deux nuits, elle subit les pires attaques sexistes, des insultes diffamantes et des dérapages choquants, avec des évocations des fours crématoires ou encore du IIIe Reich – sachant que Simone Veil a été déportée à Auschwitz durant la seconde guerre mondiale. Mais la ministre tient tête et, au matin du 29 novembre, 284 députés contre 189 adoptent la loi dépénalisant l’IVG.
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