Attentats de Paris : "On est tenus à l’écart" (association de victimes)
L'association "13 novembre : fraternité et vérité" rassemble des familles de victimes et de rescapés des attentats de Paris. Pour la première fois jeudi, elle a participé au bilan de suivi de la prise en charge des victimes, en présence de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Plus d'un millier de personnes sont actuellement prises en charge.
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Des interrogations pratiques et intimes
Le président de l’association "13 novembre : fraternité et vérité", Georges Salines, confie que les familles accumulent "des choses auxquelles on n'avait jamais pensé avant" . Quand prendre un avocat pour accéder à la procédure? Comment le payer ? Comment se faire rembourser un psychologue puisque la prise en charge à 100% des victimes exclut ce qui n'est pas conventionné par la Sécurité sociale ?
Lorsqu'un proche est tué dans un attentat, explique le président de l'association, qui a lui-même perdu sa fille Lola au Bataclan, on se cogne à la réalité administrative, mais aussi judiciaire.
"Les derniers instants"
C'est très difficile, explique, Georges Salines de ne pas avoir d'interlocuteur pour le moment du côté de la justice et d'en savoir dit-il si peu sur les derniers instants de sa fille.
"C’est ce que j’ai lu dans la presse, c’est que nous ont dit les officiers de police judiciaire auprès desquels nous sommes allés chercher les affaires de ma fille et c’est tout" résume-t-il.
"On sait qu’il se passe des choses, mais desquelles on est tenus à l’écart"
Jeudi, Georges Salines a toutefois obtenu de la garde des Sceaux la garantie qu'elle allait changer la loi pour permettre à son association de se constituer partie civile, pour pourvoir avoir accès au dossier d'instruction. En l’état, les textes permettent seulement à des associations de plus de cinq ans d'ancienneté de le faire.
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