Béziers : le parquet classe sans suite l'enquête sur le fichage religieux
"Il n'y avait rien dans ce dossier"... C'est un camouflet pour Taubira, Valls et le président!" Robert Ménard s'est frotté les mains en apprenant le classement sans suite de l'enquête ouverte en mai dernier sur de présumés fichiers illégaux de la mairie de Béziers, portant sur un décompte d'élèves musulmans. Une décision qui émane du parquet de Montpellier.
"Affaire" des pseudo- "fiches" : le procureur classe sans suite. Fin d'une polémique bidon ?
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) July 2, 2015
A l’origine de la polémique : les déclarations de Robert Ménard lui-même sur le plateau de Mots Croisés, sur France 2, le 5 mai dernier. Très précis, il expliquait que "dans sa ville, il y a 64.6% des enfants qui sont musulmans dans les écoles primaires et maternelles" avant de prendre à parti la présentatrice : "C’est juste un problème, comment vous intégrez ça ? Vous mettriez votre enfant dans une école chez moi où il y a 88% d’enfants musulmans ? Bien sûr que non ! " Il ajoute : "Je sais que je n’ai pas le droit de le faire… mais pardon de le dire, les prénoms disent les confessions !"
Dès le lendemain, Robert Ménard revient sur ses déclarations, et nie tout "fichage" des enfants. Trop tard…en plus de provoquer une vive émotion, ces propos font l’objet d’un "référé liberté" déposé par l’association "Coordination contre le racisme et l’islamophobie". Une enquête préliminaire est ouverte, le fondateur de Reporters sans Frontières est entendu par la police de Montpellier, sa mairie perquisitionnée. Aucune preuve n’est trouvée, le tribunal administratif rejette le référé. Le parquet de Montpellier vient donc confirmer cette décision : l'enquête est classée sans suite.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.