Bygmalion : mises en examen de Millot, Alvès et Attal
Trois mises en examen dans l'affaire Bygmalion. Guy Alvès, le co-fondateur de la société Bygmalion, a été mis en examen ce mercredi. Il est poursuivi pour "complicité de faux et usage de faux". Selon son avocat, il aurait confirmé devant le juge un maquillage des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Il "a confirmé devant les enquêteurs et devant le magistrat instructeur qu'il y a eu un dispositif qui a été mis en place aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy ", a déclaré Me Patrick Maisonneuve.
"On cherche un peu facilement à présenter un arbre commode pour cacher une forêt beaucoup plus sombre" (Bastien Millot)
Une heure après, c'est l'autre co-fondateur de la société, Bastien Millot qui a été mis en examen pour "complicité de faux et d'usage de faux". En avril dernier, il avait déjà été mis en examen dans cette affaire pour "recel de favoritisme". Il a toujours nié avoir eu connaissance d'un système de fausses factures. A la sortie du bureau du juge, Bastien Millot a déclaré qu'il "n'avait participé d'aucune manière à la campagne de Nicolas Sarkozy ", et qu'il n'était "en rien concerné par un système de prétendues factures délictueuses ".
Bastien Millot continue de nier tout implication
Alors qu'il ne s'était pas encore exprimé sur l'affaire, Bastien Millot a également estimé que "certains responsables, et non des moindres, de la campagne de 2012 essayent de se draper dans la posture d'une victime ". Il le répète : "Je n'ai strictement rien à me reprocher ". La vérité sera selon lui bientôt connue. Cette mise en examen est assortie de peu de restrictions. Bastien Millot indique donc qu'il va reprendre ses activités d'avocat.
Une troisième personne a été mise en examen : l'ex-patron d'une filiale de Bygmalion, Franck Attal. Il a été mis en examen pour "faux et usage de faux". Les trois hommes ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de rentrer en contact avec plusieurs personnes. Ils avaient été interpellés lundi matin et placés en garde à vue. Un quatrième homme, Matthieu Fay, a également été arrêté mais relâché sans passer devant un juge d'instruction.
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