Clichy-sous-Bois : la relaxe est requise pour les deux policiers
Près de dix ans après la mort accidentelle de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, la relaxe de deux policiers a été requise au procès qui se tient depuis lundi au tribunal correctionnel de Rennes. Ils sont jugés pour non-assistance à personne en danger après l'accident qui coûté la vie à deux adolescents, le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois.
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Une relaxe étayée par le parquet
La conclusion du réquisitoire de la représentante du parquet en faveur d'une relaxe n'a pas été une surprise. Ses arguments vers une non-responsabilité des deux policiers, Stéphanie et Sébastien, ont été développés point par point sur tous les interrogations du dossier, notamment celle la connaissance ou non par les policiers de la présence des enfants sur le site d'EDF dangereux.
✔ #clichy / proc. delphine dewailly : "rien ne démontre que sébastien savait qu'un drame se jouait" @franceinfo
— Pair Stéphane (@pairIDF) March 19, 2015
Selon la procureur, Delphine Dewailly, "il n'y pas lieu d'entrer en voie de condamnation".
"On n'apaise pas la douleur d'un drame en causant une nouvelle injustice".
En résumé, la procureur estime que le policier sur le terrain qui avait poursuivi les deux jeunes et sa collègue chargée de la radio au commissariat n'ont aucune responsabilité dans le drame. Cette version de l'accident qui avait enflammé des banlieues en 2005 a été contestée par les avocats des parties civiles. Pour Me Jean-Pierre Mignard, l'un des avocats des familles, la logique de secours de la police, au lieu de celle de l'interpellation aurait dû primer.
"Un cri et tout aurait été sauvé."
✔ #clichy / à la sortie salle, en réaction aux réquisitoire @jpmignard parle de "dialogue de sourds" @franceinfo pic.twitter.com/kTnT9w1l4F
— Pair Stéphane (@pairIDF) March 19, 2015
Les deux policiers ont toujours affirmé qu'ils n'avaient pas la certitude que les deux enfants étaient entrés sur le site EDF où ils sont morts électrocutés. Les avocats des fonctionnaires de police plaideront vendredi. S'ils sont reconnus coupables de ne pas avoir porté secours aux adolescents de 15 et 17 ans, les policiers risquent au maximum cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende;
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