Jérôme Kerviel a été interpellé sans résistance
En deux jours, Jérôme Kerviel aura bien entretenu le suspense. Dimanche soir avant minuit - soit juste avant la limite fixée par la justice française - il a finalement franchi la distance qui sépare l'Italie de la France, avant d'être discrètement et rapidement interpellé par deux policiers en civil. Il s'est engouffré dans un véhicule qui l'a probablement emmené vers le commissariat de Menton.
"Je suis libre car la liberté, c'est dans la tête ", a-t-il déclaré peu de temps avant cette interpellation, annonçant que sa marche se poursuivrait sans lui, par l'intermédiaire de son compagnon de marche le Père Patrice Gourrier. Ce dernier était très ému au moment de l'arrestation de l'ex-trader. Avec la désormais célèbre veste rouge sur le dos, il a annoncé la tenue d'un sit-in devant le commissariat de Menton.
"Je respecte la loi, je respecte la décision judiciaire même si je la trouve injuste " (Jérôme Kerviel)
Colère de la Société générale
Au terme d'une opération de communication savamment orchestrée par ses proches - et en particulier par son avocat David Koubbi - l'ancien trader de la Société générale semble avoir décidé de purger sa peine de trois ans de prison.
La banque a d'ailleurs dénoncé samedi la "violence du tapage médiatique orchestré " par son ancien trader, mêlant selon elle "mensonges, amalgames et approximations. "
Deux jours mouvementés
Samedi, il avait provisoirement mis un terme à son pélerinage, demandant à François Hollande la protection de témoins qui pourraient détenir des informations importants dans son dossier, mais qui se seraient sentis menacés. L'Elysée avait répliqué en se disant prêt à examiner une éventuelle demande de grâce.
Dimanche après-midi, Jérôme Kerviel avait réitéré son appel avant de finalement quitter son hôtel de Vintimille, à 12 km de Menton et de la frontière française, pour dîner dans un restaurant avec ses proches puis de reprendre sa route. Une route qui s'est donc achevée ce dimanche soir.
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