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L'Union des étudiants juifs de France attaque Twitter au pénal

L'association reproche au président du réseau social de n'avoir pas répondu à la demande de la justice française d'identifier les auteurs de tweets antisémites. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Twitter était accusé par l'Union des étudiants juifs de France de n'avoir pas donné les noms des auteurs de messages antisémites sur son réseau. (FRED TANNEAU / AFP)

Twitter "offre un boulevard aux racistes et aux antisémites". L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a annoncé, mercredi 20 mars, qu'elle attaquait  le réseau social et son président, Dick Costolo, au pénal. Selon le président de l'UEJF, "Twitter joue la carte de l'indifférence en ne respectant pas la décision du 24 janvier" du tribunal de grande instance de Paris, qui avait donné deux semaines à l'entreprise pour identifier les auteurs de tweets antisémites. Selon l'avocat de l'assocation, Stéphane Lilti, la citation directe a été déposée mercredi.

"[Les dirigeants de Twitter] ne se sont aucunement exécutés (…). En protégeant l'anonymat des auteurs de ces tweets, ils se rendent complices", estime Jonathan Hayoun, le président de l'UEJF. Son association réclame quelque 38,5 millions d'euros, qu'elle s'engage à reverser au Mémorial de la Shoah, selon le texte de la citation directe à comparaître devant le tribunal correctionnel. Le document assène : "C'est en toute connaissance de cause, et en application de sa politique commerciale affichée que la société Twitter Inc s'est refusée" à identifier les auteurs des tweets illégaux.

"Nous avons eu des discussions en permanence avec l'UEJF. Comme le démontre l'action en justice d'aujourd'hui, ils sont malheureusement plus intéressés par les grandes envolées que par la façon de trouver la procédure internationale adéquate pour obtenir les informations demandées", a réagi Twitter. Dimanche, lors d'une cérémonie d'hommage aux victimes de Mohamed Merah, François Hollande avait prévenu : "Les tribunaux (…) ont condamné [les réseaux sociaux] à transmettre les données permettant l'identification des auteurs de messages antisémites et je veillerai à les contraindre, ces réseaux, à fournir ces noms pour qu'il y ait dissuasion et répression."

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