Mort de Zyed et Bouna : les deux policiers relaxés
Deux mois après un procès très médiatique, la justice a donc suivi les réquisitions du parquet : le 27 octobre 2005, Stéphanie K. et Sébastien G. "ont utilisé des moyens proportionnés, sans désinvolture ni précipitation", selon les termes de Nicolas Léger, le président du tribunal correctionnel de Rennes dans son délibéré.
✔ #clichy / le président relaxe les deux policiers des faits de non assistance a personne en danger @franceinfo
— Pair Stéphane (@pairIDF) May 18, 2015
Cette décision intervient donc dix ans après le drame, survenu à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, et qui avait coûté la vie à Zyed, 15 ans, et Bouna, 17 ans, deux jeunes électrocutés dans un site EDF en tentant d'échapper à la police. Evénement considéré comme le point de départ de trois semaines d'émeutes en France.
Sous le regard des parties civiles, Nicolas Léger a affirmé que les deux policiers dépêchés sur place ne pouvaient avoir conscience de l'imminence d'un péril, élément fondamental pour qualifier le délit de non-assistance à personne en danger.
"Nous combattrons cette décision"
Le verdict a été accueilli très froidement par les familles des deux victimes . Leurs avocats ont annoncé dans la foulée leur intention de "poursuivre le combat". Ils estiment, à l'image de Jean-Pierre Mignard, que leurs arguments "ne sont pas pris en considération", et que "d'une certaine manière, c'est toute l'enquête des policiers qui est elle aussi déjugée par cette décision".
De leur côté, les avocats des policiers arboraient un visage plus serein à la sortie du tribunal. Me Daniel Merchat estime pour sa part que cette décision "met fin à neuf ans de souffrance" pour ses clients, qui se sentent, selon lui, "soulagés".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.