Prison avec sursis et inéligibilité requises contre Guérini
A peine ouvert, le procès de Jean-Noël Guérini a connu une brève suspension lundi matin après que ce dernier s’est senti mal. L’audience a redémarré au bout de quelques minutes et le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, ex-patron du PS local, est revenu à la barre, où la présidente du tribunal correctionnel de Marseille lui a demandé de s’expliquer sur le licenciement présumé déguisé, au printemps 2011, de Jean-David Ciot, devenu depuis député PS.
La justice cherche notamment à savoir si David Ciot, après neuf années passées dans le cabinet de président du conseil général, n'a pas bénéficié d'un licenciement de complaisance et si les 65.000 euros d'indemnités qui lui ont été versées ne constituent pas un détournement de fonds publics. L'affaire avait été déclenchée par un courrier anonyme au procureur de la République de Marseille, dénonçant le "caractère fictif" de l'emploi de Jean-David Ciot, lui-même poursuivi pour recel de détournement de fonds publics.
Ce procès est pour Jean-Noël Guérini le premier d'une série de trois. Une affaire secondaire au regard des deux autres dossiers judiciaires relatifs à des affaires de makversation présumées sur des marchés publics de la région, mais tout de même passible, pour les deux parlementaires s’ils sont reconnus coupables, de lourdes sanctions. A la mi-journée, une peine de six mois d'emprisonnement avec sursis et d'un an d'inéligibilité a été requise à leur encontre. Avant que la défense de Jean-Noël Guérini a plaidé la relaxe de son client. Il n' y a pas "d'éléments intentionnels" dans le dossier a expliqué son avocat.
Le jugement a été mis en délibéré au 8 décembre prochain.
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