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Tuerie de Bruxelles : Nemmouche refuse d'être extradé

Après 120 heures de garde à vue, Mehdi Nemmouche a été présenté au juge, qui lui a notifié son mandat d'arrêt européen. Il a formellement refusé d'être remis à la Belgique. Son avocat fait savoir qu'il veut être jugé en France.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'entrée du musée juif, à Bruxelles, lundi ©  REUTERS/Francois Lenoir)

Mehdi Nemmouche aura passé en tout dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), une durée exceptionnellement longue, puisqu'elle s'est poursuivie au-delà des 96 heures prescrites dans les affaires de terrorisme. Le suspect de la tuerie au Musée juif de Bruxelles, qui avait fait trois morts le samedi 24 mai dernier, a choisi de garder le silence pendant son interrogatoire.

Pas plus coopératif aujourd'hui, il a purement et simplement refusé d'être extradé vers la Belgique, qui a émis un mandat d'arrêt européen. Son avocat fait savoir qu'il veut être jugé en France "parce qu'il est Français, et qu'il est en France" . Et que certains des faits qui lui sont reprochés, le port et le transport d'armes, se sont produits en France.

Court répit

Cette opposition à son extradition ne changera pas franchement le cours des choses, tourt juste le retardera-t-il un peu. Nemmouche a été écroué pour la nuit à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy, dans les Yvelines. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles statuera demain matin sur la demande de la Belgique, et rendra sa décision dans la foulée. S'il n'a pas changé d'avis, il pourra alors former un pourvoi en cassation - ce qui retarderait encore sa remise aux autorités belges.

Le suspect, arrêté vendredi matin à Marseille, à sa descente d'un autocar en provenance de Belgique, détenait dans ses bagages notamment une kalachnikov et une vidéo dans laquelle il s'attribue l'attentat. La justice belge, si elle récupère le dossier comme cela semble en prendre le chemin, récupèrera ces éléments matériels. La justice française, elle, va se concentrer sur les relations de Mehdi Nemmouche, qui semble s'être radicalisé lors de sa détention entre 2007 et 2012.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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