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Agressions homophobes en série : un homme pris pour cible à Paris encourage les victimes à porter plainte

De nombreuses personnes visées par de tels actes n'ont pas toujours eu la chance d'être bien traitées au moment du dépôt de plainte. Néanmoins, Vincent souhaite faire part de son expérience, qui s'est bien passée.

Article rédigé par Carole Bélingard
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un couple a été victime d'une agression homophobe, rue du Maroc à Paris, le 6 octobre 2018. (GOOGLE MAPS)

Près de deux semaines après l'agression homophobe dont il a été victime à Paris, Vincent* se remet doucement de ses blessures. S'il prend la parole pour la première fois, jeudi 18 octobre, c'est pour saluer le travail des policiers qui ont recueilli sa plainte et celle de son mari, après l'agression dont le couple a été victime.

Ces dernières semaines, de nombreux cas d'agressions homophobes ont été rendus publics. A tel point que l'association Stop Homophobie réclame, sur franceinfo, l'ouverture d'une mission ministérielle et la formation des policiers. Vincent souhaite, lui, partager son expérience. "Je tenais vraiment à dire que nous avons été très bien reçus par la police. On en a été extrêmement touchés", explique l'homme de 62 ans, interrogé par franceinfo, qui encourage donc à porter plainte. 

"Ils nous ont reconnus comme victimes" 

Les faits remontent au 6 octobre. Ce samedi, il est 22 heures quand Vincent et son mari, en couple depuis trente-sept ans, sortent de chez un ami rue du Maroc, dans le 19e arrondissement de Paris. Vincent embrasse son époux. Là, un jeune homme en vélo les dépasse et commence alors à les insulter : "Alors ça va, les pédés ?" Puis il descend de son vélo et se jette sur Vincent, le frappe au visage. Son mari tente de s'interposer. A cet instant, un second jeune homme arrive sur les lieux et brutalise à son tour le couple, qui se retrouve à terre. "J'étais en sang, je criais 'au secours'", se rémémore Vincent. L'arrivée de deux passants fait finalement fuir leurs agresseurs.

Après quelques heures aux urgences, Vincent, dont le nez est cassé, et son mari, se rendent le dimanche au commissariat de l'arrondissement pour porter plainte. "Ils ont tout de suite pris en compte le caractère homophobe de l'agression. Ils nous ont reconnus comme victimes avec beaucoup d'empathie." Et d'efficacité. L'un des deux agresseurs, le deuxième qui est arrivé sur les lieux, a été interpellé grâce aux images de vidéosurveillance. Il a été jugé en comparution immédiate et condamné à un an de prison. 

* Le prénom a été modifié à la demande de l'intéressé.

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