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Le préfet des Pays de la Loire émet des réserves sur la loi bioéthique lors de ses vœux, le ministre de l'Intérieur le recadre

"La loi bioéthique porte une rupture anthropologique majeure", a commenté Claude d'Harcourt qui a ensuite été convoqué par Christophe Castaner.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Claude d'Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique, en octobre 2019 (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

Le préfet des Pays de la Loire et de Loire-Atlantique, Claude d'Harcourt, a été convoqué mercredi 22 janvier au matin par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pour "entendre ses explications et lui rappeler ses obligations", a appris franceinfo de source proche du ministre, deux jours après que le préfet a émis "à titre personnel" des réserves sur la loi bioéthique, lors d'une cérémonie de vœux au monde économique à la préfecture de Loire-Atlantique.

Le préfet Claude d'Harcourt, est en effet sorti de son devoir réserve, lundi soir, lors de cette cérémonie, en émettant des réserves sur la loi bioéthique dont l'examen au Sénat a débuté mardi, ont appris franceinfo et France Bleu Loire Océan de sources concordantes, confirmant une information du site d'investigation Médiacités.

Convoqué au ministère de l'Intérieur

"La loi bioéthique porte une rupture anthropologique majeure" qui n'est "pas sans risque", a dit le représentant de l'Etat, avant d'ajouter qu'"à titre personnel il n'était pas sûr que cette loi favorise les repères auxquels aspirent nos concitoyens". Une critique assez nette de la loi bioéthique, actuellement étudiée au Sénat, et qui prévoit l'extension de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes.

Dans un communiqué, le préfet de Loire-Atlantique, a reconnu que "son expression même s’il a pris soin de préciser qu’il s’agissait de son opinion personnelle, dès lors qu’elle était publique, était inadéquate". 

Preuve de l'embarras causé par cette prise de parole d'un préfet pourtant réputé pour son style direct et son franc-parler, Claude d'Harcourt a été convoqué ce mercredi matin au ministère de l'Intérieur à Paris. Il n'y a toutefois pas de sanction envisagée, précise l'entourage de Christophe Castaner à franceinfo.

"Il a eu ce matin l’occasion ce matin de fournir ces explications au ministre de l’Intérieur, qui lui a rappelé ses obligations", précise le communiqué du préfet.

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