"Il y a une question d'éthique" : ces partenariats en lien avec Israël que les étudiants propalestiniens voudraient voir cesser

Alors que des étudiants se mobilisent à Sciences Po Paris, Rennes, Menton, Lyon ou Saint-Étienne, certains d'entre eux réclament la suspension de partenariats académiques ou économiques entre leur université et des établissements et entreprises israéliens.
Article rédigé par franceinfo
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Des banderoles et un drapeau palestinien devant Science Po à Strasbourg, le 30 avril 2024. (TOBIAS CANALES / HANS LUCAS via AFP)

Des manifestations à Sciences Po Paris, Rennes, Menton, Lyon à la Sorbonne et l'université de Saint-Étienne, Strasbourg. La mobilisation des étudiants propalestine se poursuit et parmi leurs revendications, un cessez-le-feu à Gaza, la levée des sanctions contre les étudiants mobilisés ou encore l'"arrêt ou suspension des partenariats académiques ou économiques entre les facultés françaises et les universités ou entreprises israéliennes complices du génocide ou de la colonisation de la Palestine". Mais de quels partenariats parle-t-on exactement ?

Dans les faits, il s'agit principalement d'échanges universitaires entre étudiants. Sciences Po a des partenariats avec quatre universités israéliennes à Tel-Aviv, Jérusalem et Beer-Sheva. Une trentaine d'étudiants français y ont été envoyés pour une année d'échange ou un stage tandis qu'une soixantaine d'étudiants israéliens se sont inscrits à Sciences Po pour un semestre ou une année, entre autres. Les manifestants propalestiniens demandent donc la fin de ces coopérations.

"Il y a une question d'éthique d'abord pour Sciences Po. L'université a aussi une voix politique et a la capacité de mettre une pression, par ces partenariats, sur gouvernement israélien pour le forcer à cesser ce génocide".

Tristan Konigsberg, secrétaire général du syndicat L'Union étudiante

à franceinfo

Hors de question répond la direction de Sciences Po Paris qui convie jeudi 2 mai les étudiants à une réunion. "Cela n'a pas été porté à l'ordre du jour du conseil d'administration décisionnaire en la matière", indique pour sa part la présidence de la Sorbonne qui est partenaire de trois universités israéliennes.

À Sciences Po Rennes, qui fait partie de l'université de Rennes, c'est le partenariat avec la multinationale Thalès qui est dénoncé. "Cette entreprise est co-actionnaire d'une entreprise israélienne qui produit des drones utilités à maintes reprises pour bombarder les territoires gazaouis. On dénonce ce partenariat dans le sens où cette entreprise participe activement au génocide. On demande dès maintenant le fait de cesser le partenariat avec Thalès", explique Camille, étudiant en Master 2. À Sciences Po Rennes, les étudiants qui bloquaient les locaux ont été évacués mardi soir par les CRS.

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