"Ne venez pas, ce n'est pas l'eldorado", témoigne un migrant de Calais
Alpha est arrivé il y a trois mois dans la jungle de Calais, située à 5 kilomètres du centre-ville. Il y a installé une hutte, des panneaux et possède même des poules. "J’ai fait mon coin parce que je me respecte et je veux être quelqu’un dans ma vie. La maison que j’ai faite, c’est ma culture. Je suis Peul. "
Le petit coin d’Alpha est très accueillant. Il a installé des tables, des chaises, a fait sa propre cuisine, et a mis des fleurs devant sa maison. Bientôt, il y aura une petite boutique car il veut dépendre uniquement de lui-même. "Je vais vendre des chips, de l’eau mais pas d’alcool parce que cela amène de mauvais gens. "
Alpha a également installé des panneaux sur lesquels il écrit de nombreux messages. "Souvent les gens sont racistes et ils ne savent pas pourquoi ils le sont. " Aujourd'hui, il veut montrer aux Calaisiens qu’ils sont "des humains, pas des animaux. "
Après dix ans de marche, Alpha est fatigué. Comme beaucoup, il a essayé de passer grâce aux camions. "J'ai essayé mais ce n'est pas facile. J'en ai marre. " Pourtant, il n'a pas abandonné l'idée de partir en Grande-Bretagne, mais pour le moment il fait une pause.
A ceux qui veulent venir, il dit : "Restez, ne venez pas, ce n’est pas l’Eldorado. "
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