Nucléaire : après la découverte d'une fissure à la centrale de Penly, des arrêts prolongés sur les réacteurs d'autres sites, selon l'ASN
La découverte d'une fissure importante sur un réacteur de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) va entraîner la prolongation d'arrêts d'autres sites, pour des contrôles, a déclaré à l'AFP un responsable de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), mercredi 8 mars. "Il ne va pas y avoir des arrêts massifs des réacteurs pendant des mois, mais ça aura un impact en termes de durée des arrêts", a précisé Julien Collet, le directeur général adjoint de l'ASN.
Une fissure plus grande que prévu a été décelée par EDF à Penly 1 sur un tuyau de secours servant à inonder d'eau le réacteur en cas d'accident nucléaire. Ce phénomène lié à la corrosion a déjà été identifié depuis fin 2021 sur plusieurs sites, mais générait de plus petites fissures et sur d'autres types de tuyauteries.
Des réparations importantes sur le réacteur
"L'an dernier, on avait eu une première compréhension du phénomène de corrosion sous contrainte. EDF avait mis en évidence un sujet de conception sur des lignes sensibles pour 16 réacteurs", engageant "un programme de réparation de grande ampleur", rappelle Julien Collet. Mais "ce qu'on a toujours dit" c'est que cela "demandait également des contrôles sur zones non sensibles. C'est dans le cadre de ces contrôles qu'a été mise en évidence en début d'année cette fissure", explique-t-il.
Cette nouvelle avarie se trouve "sur une ligne réputée non sensible, mais sur une soudure qui a fait l'objet de réparations importantes au moment de la construction" du réacteur. Selon le responsable de l'ASN, "le fait qu'une soudure a été réparée peut-être à lui seul générateur de corrosion sous contrainte. Or ces réparations peuvent concerner l'ensemble des réacteurs". Passée inaperçue jusqu'à sa médiatisation mardi par le site Contexte, une note d'EDF publiée le 24 février explique avoir décelé à Penly 1 un "défaut significatif de corrosion sous contrainte" sur le tuyau de secours.
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