Pédophilie : Barbarin admet "des erreurs dans la nomination de certains prêtres"

Le cardinal Philippe Barbarin reconnaît que le diocèse de Lyon "a commis des erreurs dans la gestion et la nomination de certains prêtres". Accusé d'avoir gardé le silence sur des affaires de pédophilie dans son diocèse de Lyon, il a réuni 220 prêtres ce lundi à Ecully dans le Rhône pour "donner des orientations nouvelles en matière de lutte contre la pédophilie et les abus sexuels commis au sein de l’Église".

Le cardinal Barbarin a rappelé "l’importance, pour les victimes d’abus sexuels commis par des clercs, de voir reconnu leur droit à la vérité et à la Justice". Elles doivent pouvoir compter "sur l’écoute et le soutien du diocèse", peut-on lire dans le communiqué. Le cardinal Barbarin insiste aussi sur la confiance du diocèse dans la justice, pour "faire toute la vérité sur les différentes affaires dont elle est saisie".

Jusqu'ici, Monseigneur Barbarin a toujours nié avoir "couvert le moindre acte de pédophilie". Le cardinal est visé par deux enquêtes pour "pour "non dénonciation d'atteintes sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans et mise en péril d'autrui" après des révélations d'affaires de pédophilie dans son diocèse. 

Il aura fallu plus d'un an et l'intervention du Vatican pour que le cardinal Barbarin suspende un prêtre de son diocèse, mis en cause dans une affaire de pédophilie. Un processus bien huilé, que France Info vous a détaillé dans l'enquête "Secrets d'Info".

Lors d'une conférence de presse le vicaire général modérateur du diocèse Yves Baumgarten a affirmé qu'une majorité de prêtres présents souhaitent voir le cardinal poursuivre sa mission, il n'est donc pas question de démission.

Une cellule d'écoute mise en place 

Le diocèse de Lyon annonce, par ailleurs, la mise en place d'un collège d'experts et d'une " ligne téléphonique 7j/7 et 24h/24". Elle est joignable au 04 78 814 845.  "Cette cellule est proposée également aux proches des victimes et à toute personne souhaitant être écoutée sur ce sujet" indique le communiqué.

"C'est des bonnes déclarations d'intention, simplement on les a déjà entendues ", avait réagi Bertrand Virieux, co-fondateur de l'association de victimes "La Parole Libérée", après ces annonces déjà faites mi-avril. 

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