Le groupe d'Ehpad privés Orpea, en difficulté financière, passe sous le contrôle de la Caisse des dépôts

Cette opération intervient dans le cadre du plan de sauvegarde d'Orpea, qui prévoit trois augmentations de capital successives.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo d'Orpea à l'entrée d'un des Ehpad du groupe à Paris, le 11 juin 2022. (MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / AFP)

Près de deux ans après le scandale né des pratiques de son ancienne direction, Orpea change d'actionnaires. Le groupe d'Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) privés est passé sous le contrôle d'un groupement mené par la Caisse des dépôts, mardi 19 décembre, dans le cadre de la procédure qui doit l'aider à retrouver l'équilibre financier. Ce groupement, composé de la Caisse des dépôts, bras financier de l'Etat, la Maif, CNP Assurances et MACSF (mutuelle des professionnels de santé) détient désormais 50,18% du capital d'Orpea, selon un communiqué diffusé mardi. La Caisse des dépôts est "déterminée" à jouer "un rôle d'actionnaire durable, responsable, résolu à développer le groupe Orpea dans l'ensemble de ses métiers", a commenté Eric Lombard, directeur général de l'institution.

Ces nouveaux actionnaires sont arrivés à l'occasion d'une augmentation de capital de 1,16 milliard d'euros, dans le cadre de la restructuration financière du groupe d'Ehpad qui ployait sous une dette de 9 milliards d'euros. Le cadre du plan de sauvegarde d'Orpea prévoit trois augmentations de capital successives. Deux ont eu lieu et la troisième interviendra dans un avenir proche. La restructuration financière devrait s'achever au cours du premier trimestre 2024.

Cette opération "sauve l'entreprise, elle va nous donner les moyens de poursuivre et d'accélérer notre refondation", a souligné auprès de l'AFP Laurent Guillot, directeur général d'Orpea. Il est arrivé à la tête du groupe après la déflagration provoquée par le livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs. L'ouvrage paru en janvier 2022 avait révélé des maltraitances de pensionnaires, des irrégularités financières et des manquements dans la gestion des ressources humaines, sous l'ancienne direction. Le groupe et d'anciens dirigeants font depuis l'objet de poursuites judiciaires. A l'époque, le premier actionnaire d'Orpea était le fonds d'investissement du régime des pensions du Canada (CPPIB), qui détenait environ 15% du capital.

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