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Profanation d’un cimetière juif : garde à vue prolongée pour les cinq suspects

Les habitants de Sarre-Union où le cimetière juif a été profané peinent à trouver des excuses à un geste aux motivations encore inexpliquées. Les gardes à vue des cinq suspects ont été prolongées mardi. Ils se défendent de tout antisémitisme.
Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'interpellation de cinq mineurs se défendant de tout antisémitisme n'a pas tempéré l'indignation ressentie à Sarre-Union © maxPPP)

Le saccage de 250 tombes au cimetière juif de Sarre-Union n’est pas entièrement élucidé. Cinq garçons de 15 à 17 ans ont été placés en garde à vue lundi. Elles ont été prolongées mardi matin. 

Les motivations des cinq jeunes restent ignorées. Ils se défendent de tout acte antisémite, mais dans cette ville du Bas-Rhin, leur geste reste choquant pour beaucoup, quelles que soient les générations. D’autant que l’actualité tragique de ces dernières semaines n’a pas pu s’arrêter aux portes des familles et des lycées fréquentés par les jeunes gens. 

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Jacqueline a ses parents enterrés au cimetière juif de Sarre-Union. Elle se demande "comment on peut être éduqué pour arriver à faire des choses de cette sorte ".

"C’est une horreur, ces tombes qui sont par terre, jetées, cassées. Je pense que c’est plus la faute aux parents, qu’aux jeunes."

Selon le procureur de Saverne qui dirige l'enquête, "ces jeunes n’ont pas d’antécédents judiciaires ". Ils se défendent de "toute intention antisémite " et disent avoir considéré le cimetière comme un lieu "abandonné ". Ces arguments autour de l'ignorance et d'un possible désoeuvrement ne convainquent pas Vincent, un lycéen scolarisé dans le même établissement que trois des jeunes gens gardés à vue depuis lundi.

"On ne peut pas dire que ça n’est pas grave. C’est quand même un cimetière. De plus, c’est un cimetière juif et avec ce qui se passe en ce moment avec les attentats contre les juifs, la justice doit faire son travail de fermeté. Cela doit aussi servir d’exemple."

C’est la troisième fois en moins de trente ans que ce cimetière est profané a rappelé le maire de Sarre-Union, Marc Séné. 

"Ce sont peut-être des mineurs que l’on croise régulièrement dans la rue et se dire qu’ils sont été capables de faire de tels actes, c’est tout de même assez dramatique."

A Sarre-Union, l'interpellation de cinq jeunes gens ne tempère pas l'inquiétude dans la ville : le reportage de Jérôme Jadot

L’enquête se poursuit, en particulier sur les raisons qui ont pu pousser ces jeunes gens à pousser les portes du cimetière où doit se rendre ce mardi François Hollande.

  (200 lycéens étaient venus manifester dans la ville en soutien à la communauté juive © Jérome Jadot / Radio France)
 

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