Qualifications pour le Mondial 2022 : opposés à la Hongrie, les joueurs anglais ont été victimes de racisme à la Puskas Arena de Budapest
Comme lors du dernier championnat d'Europe, les supporters hongrois se sont tristement signalés jeudi soir avec des cris de singe, des insultes et des jets de projectiles visant les joueurs de la sélection anglaise, largement victorieux (4-0) sur le terrain.
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La lutte contre le racisme dans les stades a encore un long chemin à parcourir. Alors que la Hongrie et l'Angleterre croisaient le fer sur le terrain de la Puskas Arena de Budapest jeudi 2 septembre, pour le compte de la 4e journée des qualifications pour le Mondial 2022 (dans la zone Europe), les joueurs anglais ont dû faire face à de nombreux comportements racistes de la part du public présent dans le stade.
Tout a commencé avant même le début de la rencontre, lorsque les hommes de Gareth Southgate, qui se sont très facilement imposés (4-0), ont posé le genou au sol en soutien au mouvement Black Lives Matter, comme ils ont pris l’habitude de le faire depuis mai 2020 et la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Leur geste a été accueilli par des sifflets de la part des spectateurs.
England players were racially abused during their 4-0 win over Hungary in Budapest having been booed when they took a knee prior to the World Cup Qualifier.
— Sky Sports News (@SkySportsNews) September 3, 2021
⚠ Warning: This footage contains a racist gesture.
Cris de singe, insultes, projectiles
Les abus se sont poursuivis durant tout le match. Chaque prise de balle de Raheem Sterling, notamment, a été accueillie par des cris de singe et des insultes. Des gobelets et des fumigènes ont été jetés sur le terrain après l’ouverture du score du milieu offensif de Manchester City et le troisième but d'Harry Maguire. Sky Sports rapporte également que le milieu de terrain Jude Belligham a été directement pris à partie par des supporters alors qu’il s’échauffait sur le bord de la pelouse.
Le milieu de terrain Jack Grealish a réagi sur Twitter après le coup de sifflet final, dénonçant l'ambiance "inacceptable".
Un qualificatif repris par le Premier ministre britannique, Boris Johnson, également sur le réseau social. Il exhorte la FIFA à "agir contre les responsables pour s’assurer que ces comportements scandaleux soient éradiqués pour de bon". La Fédération anglaise a par ailleurs demandé à l’instance l’ouverture d’une enquête.
It is completely unacceptable that @England players were racially abused in Hungary last night.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) September 3, 2021
I urge @FIFAcom to take strong action against those responsible to ensure that this kind of disgraceful behaviour is eradicated from the game for good.
La Hongrie déjà sanctionnée lors de l'Euro
Les travées de la Puskas Arena avaient déjà été marquées par des débordements pendant l'Euro 2021 cet été. Certains joueurs français avaient notamment été visés par des cris de singe le 19 juin lors du deuxième match de poule. Une banderole homophobe avait aussi été déployée dans l'enceinte quelques jour plus tôt, pour le premier match de la sélection hongroise contre le Portugal.
L'UEFA avait ouvert une enquête pour ces incidents, mais refusé que l'Allemagne illumine l'Allianz Arena de Munich aux couleurs de l'arc-en-ciel à l'occasion de la réception de la Hongrie, en signe de soutien à la communauté LGBT. Le 9 juillet, la Fédération hongroise de football avait été sanctionnée de trois matchs à huis clos, dont un avec sursis (une sanction qui ne s'applique pas lors des qualifications pour le Mondial 2022, gérées par la Fifa et non par l'instance européenne) et d'une amende de 100 000 euros pour "comportement discriminatoire de ses supporters".
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