Affaire Mila : la jeune fille qui a critiqué l'islam ne sera pas poursuivie pour incitation à la haine
Cette lycéenne avait été insultée et menacée de mort, pour avoir tenu, le 18 janvier en direct sur Instagram, des propos insultants envers l’islam.
Le parquet de Vienne (Isère) a décidé de classer sans suite la procédure pour "provocation à la haine à l'égard d'un groupe de personnes" ouverte contre Mila, une jeune fille qui avait critiqué l'islam dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, rapporte France Bleu Isère. Le parquet estime que l'adolescente iséroise a seulement exprimé "une opinion personnelle à l'égard d'une religion".
Dans un communiqué diffusé jeudi 30 janvier, le parquet de Vienne indique que les investigations "n'ont révélé aucun élément de nature à caractériser une infraction pénale (…) L'enquête a démontré que les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence contre des individus à raison de leur origine ou de leur appartenance à cette communauté de croyance."
Une enquête ouverte pour "menaces de mort"
En revanche, les investigations se poursuivent concernant les menaces reçues par Mila, après sa vidéo. Le parquet précise que l'enquête pour "menaces de mort", confiée à la section des Recherches de la gendarmerie, compétente en matière de cyber-criminalité, continue "afin d'identifier et de poursuivre les auteurs des menaces graves et réitérées proférées à l'encontre d'une jeune fille mineure".
Dans sa vidéo postée sur Instagram, Mila raconte qu'elle a éconduit un jeune homme de confession musulmane, et qu'il l'a alors insultée avec des propos homophobes. Dans sa vidéo, Mila réplique en qualifiant le Coran de "religion de haine" et en ajoutant "je déteste toutes les religions". Depuis, l'adolescente de 16 ans a reçu de nombreuses menaces de mort et de viol. L'affaire a pris de telles proportions qu'elle a été déscolarisée.
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