Abus sexuels dans l'Église : l'indemnisation des victimes s'organise
Quelques mois après la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église, l’indemnisation des victimes s’organise, alors que l’on estime que plus de 330 000 enfants ont subi des violences sexuelles.
Publié le 5 octobre 2021, le Rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l’Église a estimé que près de 330 000 enfants ont été victimes d’agressions sexuelles ou de viols au sein de l’institution, par près de 3 000 prêtres prédateurs sexuels recensés en France entre 1950 et 2020. Les deux commissions en charge de l’indemnisation des victimes s’organisent en se basant sur une échelle qui prend en compte la gravité des faits, les conséquences psychologiques et la réaction de l’Église, pour une réparation allant jusqu’à 60 000 euros par personne.
"60 000 euros c'est dérisoire par rapport à une vie fracassée"
Sur les 330 000 victimes présumées, plus d’un millier de dossiers ont été déposés à ce jour. Pour Véronique Margron, présidente de la conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), c’est "terriblement peu" et il est urgent que l’immense majorité des victimes puissent demander réparation. La théologienne estime que l’enjeu réside dans la reconnaissance par l’Église de la parole des victimes et de l’extrême gravité des traumatismes subies : "Il faut que nous acceptions cela, quoi qu’on donne ça sera dérisoire parce que la vie, elle, est fracassée".
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