Église : le secret de confession, point de discorde entre l'État et l'Église
Après ses propos indiquant que le secret de la confession était plus fort que les lois de la République, le président de la conférence des évêques, Éric de Moulins-Beaufort, a été invité à échanger avec Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. Retour sur une polémique naissante.
C'est une prise de position forte de la part de l'homme de foi, alors que l'Église est marquée par un scandale de pédophilie. Pour le président de la conférence des évêques, Éric de Moulins-Beaufort, le secret de la confession serait au-dessus des lois de la République. Pour le gouvernement, cette prise de position scandalise, qui estime qu'elle est à l'opposé de la sienne. "La réaction à ces propos, elle est très claire : il n'y a rien de plus fort que les lois de la République", affirme Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.
Une rencontre avec Gérald Darmanin prévue dans quelques jours
Ces propos, remarqués par la classe politique, ont eu pour conséquence de prévoir une réunion, la semaine prochaine, entre Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et en charge des cultes, et Éric de Moulins-Beaufort. Le rapport Sauvé, dénonçant des milliers de cas de pédophilie au sein de l'Église, souhaitait justement que le secret de la confession ne soit plus respecté dans les cas de pédophilie. "Le secret professionnel ne peut pas être opposé en cas de danger imminent sur une personne", ajoute Maître Antoinette Fréty, avocate spécialiste dans la défense des victimes d'infractions sexuelles.
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