Le secret de la confession divise l'Église et le gouvernement
Le président de la Conférence des évêques de France a déclaré mercredi 6 octobre que le secret de la confession était plus fort que les lois de la République. Gérald Darmanin l'a convoqué.
Après le rapport Sauvé, la Conférence des évêques s'oppose au signalement des témoignages de crimes sexuels sur mineurs recueilli lors d'une confession. Pour son président, Éric de Moulins-Beaufort, le secret de la confession est "plus fort que les lois de la République". Un secret jusqu'alors accepté par la République, mais cette tolérance est terminée. "La réaction à ces propos, elle est très claire : il n'y a rien de plus fort que les lois de la République", affirme Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, jeudi 7 octobre.
Curé excommunié en cas de confession trahie
Pour se justifier, l'Église catholique s'appuie sur le droit canonique, précisant qu'un prêtre sera excommunié en cas de révélation de la confession. "Le secret professionnel ne peut pas être opposé en cas de danger imminent sur une personne", ajoute Maître Antoinette Fréty, avocate spécialiste dans la défense des victimes d'infractions sexuelles. En 2019, le pape François a instauré l'obligation de signalement en interne pour tout comportement suspect en matière de violences sexuelles sur mineurs. Mgr Éric de Moulins-Beaufort est convoqué en début de semaine prochaine par Gérald Darmanin, ministre en charge des cultes.
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