Pédocriminalité dans l'Eglise : le président de la Conférence des évêques de France défend le secret de la confession, que la République "a toujours respecté"
Eric de Moulins-Beaufort rencontrera le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, mardi après-midi.
Il avait déclaré, au lendemain de la remise du rapport de la Commission indépendante sur les abus dans l'Eglise (Ciase), que "le secret de la confession s'impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République". Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a de nouveau défendu jeudi 7 octobre le secret de la confession, "qui a toujours été respecté par la République française" et qui "n'est pas contraire au droit pénal français".
Dans un communiqué, l'archevêque de Reims ajoute qu'il a accepté "l'invitation" du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et qu'il le rencontrera mardi à 14 heures. Le ministre a convoqué l'évêque afin qu'il explique ses propos sur le secret de la confession tenus sur franceinfo, a appris franceinfo auprès de l'entourage du ministre jeudi. "Le président de la République a demandé au ministre de l'Intérieur de recevoir le président de la Conférence des évêques de France pour que les choses soient claires", a rappelé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres. "Il n'y a rien de plus fort que les lois de la République", a t-il déclaré.
Le rapport de la Commission Sauvé, présenté mardi, a révélé que de 1950 à 2020, 216 000 personnes avaient été victimes de violences sexuelles pendant leur minorité, de la part de clercs ou de religieux catholiques en France. Le nombre de victimes atteint "330 000 si l'on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l'Eglise catholique", avait précisé cette commission.
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