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Pédocriminalité dans l'Église : les victimes toucheront jusqu'à 60 000 euros d'indemnisation, trois critères seront pris en compte

Les critères retenus par l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) sont les suivants : la nature des faits subis, les conséquences sur la victime et la façon dont l'Église a réagi ou non.

Article rédigé par franceinfo
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Un curé lit la Bible, le 3 mars 2017 en Alsace (illustration).
 (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Les victimes de pédocriminalité dans l'Eglise seront indemnisées à hauteur de 60 000 euros au maximum, a appris franceinfo mercredi 1er juin, auprès de l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) qui a fixé ce plafond. L'Inirr a été créée en novembre 2021, elle est chargée d'instruire les demandes des victimes de violences sexuelles au sein de l'Eglise.

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L'Inirr précise qu'elle prendra en compte trois critères pour établir le montant des réparations : la nature des faits subis, les conséquences notamment psychologiques sur la victime et la façon dont l'Église a réagi ou non.

Du cas par cas

Pour chacun de ces critères, une échelle d'évaluation de 1 à 10 a été établie. Par exemple, 1/10 pour une exhibition sexuelle, 10/10 pour des viols répétés.Toutefois, il n'y aura pas d'automaticité, le collège d'experts chargé de déterminer le montant de l'indemnisation le fera au cas par cas, dans la limite de 60 000 euros. La Commission reconnaissance et réparation (CRR) a retenu le même plafond. La CRR s'occupe uniquement des victimes au sein des congrégations. En Allemagne ou en Suisse, ce plafond est moins élevé.

Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'église (Ciase), dirigée par Jean-Marc Sauvé, estime à 216 000 le nombre d'enfants victimes d’attouchements, d’agressions sexuelles ou de viols par des religieux, dans le cadre de l’institution. Ce chiffre passe à "330 000 si l'on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l'Eglise catholique", indiquait en octobre 2021 Jean-Marc Sauvé.

Il y a deux mois, plus de 500 personnes avaient saisi l'Inirr. Les premières décisions de réparation doivent être annoncées sans tarder.

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