Pédocriminalité dans l’Église : l’engagement d’une religieuse américaine à Strasbourg
Un mois après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Église catholique, et alors que s’est ouverte, mardi, la Conférence des évêques de France à Lourdes (Hautes-Pyrénées), certains représentants ont déjà décidé d’agir. Exemple au sein de l’évêché de Strasbourg (Bas-Rhin).
Depuis trois ans, au cœur de l’évêché de Strasbourg (Bas-Rhin), un accent américain résonne dans les étages. Sœur Susannah Kelly est la déléguée de l’archevêque, chargée des questions d’abus sexuels. Experte sur le sujet, et formée à l’écoute des victimes, elle reçoit et accompagne toutes celles qui le souhaitent. L’une d’entre elles, Aude Ciolek, a été violée et agressée sexuellement par le prêtre de sa paroisse durant toute son adolescence. Elle a mis 25 ans à en parler, encouragée par sœur Susannah. "C’est en discutant avec elle que j’ai compris que tous les abus subis ont eu un fort impact sur ma vie de femme", explique-t-elle.
Une révolution
L’accompagnement est inédit au sein du diocèse. Une révolution que l’on doit à une politique volontariste menée depuis 2017 par l’archevêque de Strasbourg. "C’était très important que Monseigneur Luc Ravel accepte de parler franchement de cette question. Je pense que les victimes ont senti qu’elles pouvaient être prises au sérieux", estime Sœur Susannah, qui forme également les prêtres et laïcs travaillant pour le diocèse.
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