"Responsabilité institutionnelle" de l'Eglise dans la pédocriminalité : "C'est un point de départ", réagit un prêtre lanceur d'alerte
Le père Pierre Vignon, prêtre au diocèse de Valence, a estimé vendredi sur franceinfo que la reconnaissance de la "responsabilité institutionnelle" de l'Eglise dans la pédocriminalité en son sein "n'est pas un point d'arrivée".
La conférence des évêques de France a reconnu vendredi 5 novembre "la responsabilité institutionnelle" de l'Eglise dans la pédocriminalité qui s'est déroulée en son sein et dont l'ampleur a été révélée par le rapport Sauvé. "Ce n'est pas un point d'arrivée, c'est un point de départ", a réagi sur franceinfo le père Pierre Vignon, prêtre au diocèse de Valence, premier homme d'Eglise à avoir demandé la démission du cardinal Barbarin dans le cadre de l'affaire Preynat.
L'acceptation "pleine et entière" du rapport Sauvé
Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, le président de la conférence des évêques de France, a évoqué "la dimension systémique" de ces actes pédocriminels, "rendus possible par un context général, des fonctionnements, des mentalités et des pratiques au sein de l'Eglise". Pour le père Vignon, il "a dit les mots qu'il fallait dire" et cette déclaration signifie "l'acceptation pleine et entière du rapport Sauvé", y compris "du devoir de justice et de réparation"
"On voyait la montgolfière épiscopale ballottée dans le ciel, qui lâchait du lest par-ci, par-là. Elle vient de se poser dans la prairie de Lourdes. Une rencontre et un dialogue vont pouvoir être possibles"
Père Pierre Vignon, prêtre du diocèse de Valence et lanceur d'alerteà franceinfo
"Cela fait plusieurs années que les choses n'étaient pas claires, n'étaient pas clairement dites ou à demi-mot, avec des pas de clercs. Maintenant les choses sont nettes, la situation est posée", s'est félicité le père Pierre Vignon. "La commission Sauvé a très bien travaillé. Les membres doivent être contents de voir qu'on leur dit que ce qu'ils ont fait est mis en valeur, établi et reçu."
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