Secret de la confession : les prêtres ont "l'impérieuse obligation" d'alerter, estime Eric Dupond-Moretti
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) avait déclaré, sur franceinfo, que le secret de la confession catholique était "plus fort que les lois de la République".
Eric Dupond-Moretti entre dans le débat sur le secret de la confession des prêtres. Invité de la chaîne LCI vendredi 8 octobre, le garde des Sceaux a estimé que les ecclésiastiques catholiques avaient "l'impérieuse obligation", lorsqu'ils ont connaissance dans le cadre de la confession de faits de pédocriminalité en cours, d'alerter pour "mettre un terme à ces faits".
"Si un prêtre reçoit dans le cadre de la confession, soit d'une victime, soit d'un auteur, la connaissance de l'existence de faits qui se déroulent (...) alors il a l'impérieuse obligation de mettre un terme à ces faits", a martelé Eric Dupond-Moretti. "Et si [le prêtre] ne le fait pas, il peut être condamné ?" l'a-t-on interrogé. "Il doit l'être, cela s'appelle 'non empêchement de crime ou de délit'", a répondu le ministre.
Le président de la Conférence des évêques bientôt entendu par Darmanin
Au lendemain de la publication, mardi, du rapport Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l'Eglise catholique, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) avait déclaré sur franceinfo que le secret de la confession était "plus fort que les lois de la République".
Le président de la CEF s'entretiendra, mardi, avec Gérald Darmanin, à la demande d'Emmanuel Macron, pour s'expliquer sur ses propos sur le secret de la confession. Selon l'archevêque de Reims, le secret de la confession a "toujours été respecté par la République française".
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