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Vidéo Pédocriminalité dans l'Église : un prêtre qui ne dit rien est "coupable de non-assistance à personne en danger", selon Robert Ménard

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Article rédigé par franceinfo
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"L'Église doit reprendre nombre de ses habitudes, de ses dogmes", estime le maire de Béziers.

Un prêtre qui ne dit rien "est pour le moins coupable de non-assistance à personne en danger", a martelé Robert Ménard, jeudi 7 octobre sur franceinfo. "Ça me semble invraisemblable que quelqu'un informé d'un crime de cette gravité-là n'en fasse pas état", a ajouté le maire de Béziers, proche du RN, en réaction aux propos du président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, mercredi sur franceinfo, au lendemain de la remise du rapport de la commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Église catholique française.

>> Pédocriminalité dans l'Église : peut-on forcer les prêtres à lever le secret de la confession pour dénoncer les violences sexuelles ?

Le président de la Conférence des évêques de France a ainsi affirmé que "le secret de la confession (…) est plus fort que les lois de la République". Face à la polémique, il a précisé sur Twitter, dans la soirée de mercredi, "qu'il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n'imposent pas sa levée". Si le secret confessionnel est considéré comme un secret professionnel, en France, il ne s'applique pas aux atteintes sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans et autres personnes vulnérables, comme l'indique l'article 434-3 du code pénal.

"Invraisemblable" de vouloir financer les réparations avec le don des fidèles

"Je crois que sur ce terrain-là, l'Église doit reprendre nombre de ses habitudes, de ses dogmes, parce que ce n'est pas possible", a estimé Robert Ménard, qui se dit "catholique". "On ne peut pas ne pas tirer des conséquences de ce qui vient de se passer, on ne peut pas expliquer qu'il y a 330 000 enfants qui ont été abusés et puis dire qu'on va s'en remettre au bon jugement d'un certain nombre de prêtres ou de religieux quand on a vu ce qu'un certain nombre pouvait faire", a-t-il asséné.

Les propos de Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort sont-ils une forme de séparatisme ? Le maire de Béziers "ne le croit pas". "Je condamne avec la même virulence des comportements de prêtres que si c'étaient des imams, je n'ai pas deux poids, deux mesures", a-t-il assuré.

L'église catholique française peut-elle compter sur les fidèles pour financer l'indemnisation des victimes ? "Ça me parait invraisemblable", a estimé Robert Ménard. "Chez moi, il m'arrive de donner évidemment pour l'Église, mais en fait, je ne donne pas pour les saloperies qu'on fait un certain nombre de prêtres", a-t-il lancé.

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