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Port de l'abaya : divisée sur son interdiction à l'école, la gauche a du mal à trouver le point d'équilibre

Pour le Parti socialiste et le parti communiste, il s'agit de défendre la laïcité. Pour les insoumis et quelques écologistes, cette mesure stigmatise les musulmans.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le coordinateur des insoumis Manuel Bompard a annoncé mardi vouloir attaquer au conseil d'État l'interdiction de l'abaya à l'école.Photo d'illustration. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / VIA AFP)

L'interdiciton de l'abaya à l'école divise la Nupes. Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a annoncé dimanche 27 août que l'on ne pourrait plus porter ces longues robes traditionnelles couvrant le corps dans les établissements scolaires au nom de la laïcité. Par la voix du coordinateur des insoumis Manuel Bompard, invité aux "4 Vérités" sur France 2 mardi, La France insoumise indique vouloir attaquer cette interdiction devant le Conseil d'État, mais une partie de la gauche continue au contraire de défendre cette réglementation.

>> Pourquoi la future interdiction de l'abaya à l'école pose question sur le plan juridique

Il y a deux visions diamétralement opposées dans la Nouvelle Union populaire écologique et sociale avec d'un côté les communistes et les socialistes. Cette interdiction n'a, selon eux, rien à voir avec de l'islamophobie. "La conciliation qu'on doit avoir à gauche, explique le député socialiste Jérôme Guedj, secrétaire national à la laïcité au sein du PS, c'est : intransigeance sur la stigmatisation de nos concitoyens de confession musulmane, mais en même temps, attachement à ce qui fait le pacte républicain. Et la laïcité en fait partie. Dans le programme de la Nupes que l'on a soumis au vote, à aucun moment, il n'y a la remise en question de la loi de 2004 sur quelque signe religieux que ce soit."

"Il y aura des dérives racistes"

Côté LFI, le député Thomas Portes se dit attaché à cette loi qui réglemente le port de tenues religieuses à l'école. Mais pour lui, cette robe longue est culturelle, l'interdire n'est qu'un prétexte : "Je regrette que certains aient cédé dès les premières minutes, dès la prise de position de Gabriel Attal, et se soient précipités dans les médias pour saluer cette décision qui, je le pense, est une décision islamophobe qui va entraîner des contrôles au faciès. Il y aura des dérives racistes derrière cette décision."

"On n'est pas sur la défense de la laïcité, on est sur une mesure qui stigmatise."

Thomas Portes, député La France insoumise

à franceinfo

Tous à gauche sont au moins d'accord sur une chose : l'abaya ne doit pas éclipser les autres difficultés de la rentrée, à commencer par le prix des fournitures scolaires qui explose.

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