Roms de Bobigny : un gymnase ouvert en urgence par la mairie de Paris
Tout ce qu’elles possèdent tient entassé sur des poussettes, des vélos ou des caddies. Expulsées du camp des Coquelicots mardi matin, 57 personnes, dont une dizaine d’enfants de moins de 5 ans, ont rejoint le centre de Paris. La pluie et la nuit venues, tous ont trouvé refuge dans le hall vide de l’hôpital Saint-Louis. Mais vers 21h30, deux compagnies de CRS sont arrivées pour les déloger. Dialogue entre association et forces de l'ordre.
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"On quitte les lieux mais on va où?"
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"Je peux vous suggérer de faire appel aux associations religieuses."
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"La réponse de l'Etat ce ne peut pas être de vous tourner vers la religion".
Mais l’indignation des associations n’empêchera pas la police de vider les lieux quelques minutes plus tard. Jetée sur le pavé avec sa fille de deux ans, Daniela, retient ses larmes. "On ne sait pas quoi faire. "
Une "urgence humaine"
Emmitouflées dans des couvertures, les familles errent dans les rues avant de se regrouper sur une petite place. Pendant que bénévoles et militants tentent de leur trouver un abri pour la nuit. Benjamin Abtant du Mouvement européen anti -raciste est consterné : "Il fait très froid ce soir à Paris. Là il y a une urgence humaine ".
Vers 23h, la solution est finalement venue de la mairie de Paris, qui a ouvert un gymnase en urgence.
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