"C'est assez cocasse" : une visite quasiment sans encombre pour les écologistes au Salon de l’agriculture
Pas de sifflets mais pas non plus de selfies pour les écologistes présents au Salon de l'agriculture, vendredi 1er mars. Il n'y a finalement eu que peu de réactions à leur passage dans les allées, à l'inverse de l'exécutif, qui a de nouveau été pris pour cible. Après la journée très tendue pour Emmanuel Macron samedi, des jets d'œufs et des sifflets ont visé les ministres Christophe Béchu et Marc Fesneau vendredi après-midi. Au même moment, les écologistes, pourtant désignés par le gouvernement comme les ennemis des agriculteurs, ont profité d'une déambulation relativement calme, devant des visiteurs qui ne reconnaissaient pas toujours ces élus entourés d'une grappe de journalistes.
Seul un éleveur de Salers a interpellé l'eurodéputé et membre des Soulèvements de la Terre Benoît Biteau au sujet des mégabassines, ces retenues d'eau destinées à l'agriculture et dénoncées par les Verts : "Par vos méthodes, vous êtes en train de détruire l'agriculture française et vous allez diminuer la retenue en eau en France, on ne pourra plus produire en France", s'est agacé l'agriculteur. "Les bassines sont remplies avec de l'eau souterraine, c'est un désastre", lui a rétorqué l'eurodéputé.
Des échanges cordiaux avec les syndicats
Il y a ensuite eu quelques caresses de museaux et des échanges cordiaux avec les syndicats, même les plus hostiles, comme la FNSEA et la Coordination rurale, alors qu'à quelques mètres, des ministres ont été pris à partie. "C'est assez cocasse que des personnes qui nous ont démontré par A+B que nous étions les grands ennemis des agriculteurs soient reçues comme ça au Salon de l'agriculture alors que pour nous, ça se passe bien, c'est sincère, spontané", relève Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.
Lors de cette visite, Marine Tondelier était en première ligne et, à ses côtés, Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes aux élections européennes, semblait comme effacée, dans une déambulation quasiment sans encombre, préparée en amont, et qui conforte les écologistes, persuadés d'être devenus enfin audibles sur l'agriculture grâce à la crise.
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